Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/01/2010

Truismes – Marie Darrieussecq [1996]

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif

 

Truismes.gifDans un monde proche du notre mais aux vagues allures futuristes, une jeune femme se métamorphose peu à peu en truie. Sous la forme d'un monologue, elle relate son histoire : elle décrit les premiers symptômes de sa mutation physique (sa chair qui s'arrondit et rosit jusqu'à la poussée de mamelles) et psychique (son aversion soudaine pour la charcuterie) tout en racontant aussi son quotidien totalement bouleversé par sa transformation bien difficile à gérer ! Un roman qui se veut à la fois conte fantastique licencieux et satire sociale : de grandes prétentions donc pour un récit que j'ai trouvé au final assez pénible. Découvrir la suite...

21/01/2010

Celui qu'on ne voit pas – Mari Jungstedt [2003]

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif

 

Celui qu on ne voit pas.gifAprès s'être disputée avec son compagnon lors d'une fête donnée dans leur maison de campagne, Helena Hillerström sort promener son chien le long de la plage. Mais bientôt, cernée par un épais brouillard, elle sent qu'on la suit... Quelques heures plus tard son cadavre, sauvagement mutilé, est retrouvé avec à ses côtés celui de son chien décapité.
Frida Lindh, une jeune mère de famille, quitte le bar où elle a passé la soirée avec ses amies. Malgré la nuit et sa légère ébriété, elle prend son vélo pour rentrer chez elle. Les rues sont désertes pourtant, elle n'est pas seule, une ombre la suit : celui qu'on ne voit pas...
Le commissaire Anders Knutas et son équipe mènent l'enquête, forcément complexe, sous la pression des médias, notamment celle du journaliste Johan Berg, qui s'avère bien informé...

Des chapitres courts, un rythme soutenu, un ton vif, des personnages attachants (le commissaire Anders Knutas un peu au-dessus de la mêlée) et un environnement dépaysant (l'île de Gotland, en Suède) avec une ambiance nordique des plus plaisante : un bon premier polar d'une série à suivre, une agréable lecture-détente.

______________________________

Mari Jungstedt, Celui qu'on ne voit pas (Den Du Inte Ser), traduit du suédois par Maximilien Stadler, éd. Plon, coll. Policier, 2007 (2003), 358 pages, 21 €.

19/01/2010

TAG mensonge et vérités : la vérité vraie

A la demande de Bouh et d'Anjelica, voici 6 vérités et 1 mensonge sur moi et ma vie à moi (et attention, va y avoir des révélations, de l'étonnant, du singulier, de l'étrange, de l'incroyable, du fabuleux, de l'insolite, de l'ahurissant, bref, en un mot : du mythique !) :

1 – Ma voiture a eu l'honneur singulier et mirifique de faire la connaissance d'un sanglier, quinze jours plus tard elle a aussi eu l'incommensurable privilège de rencontrer un marcassin.
VRAI : faut dire, j'ai grandi à la campagne moâ, j'ai ainsi déjà pu croiser de zolis zosiaux de toutes espèces, des écureuils, des chouettes, des sangliers, des chevreuils, des mouflons, etc...

2 – Je me suis déjà retrouvée enfermée hors de chez moi, ma colocataire étant partie en WE avec son jeu de clés... et le mien ! (mais où est-ce que je dors ce soir moi ?!?)
VRAI : et vous pouvez imaginer mon intense désarroi face à ma porte désespérément close...

3 – Ado, mon frère m'a tiré dessus avec sa jolie carabine toute neuve, pour l'essayer (et je mets fin tout de suite à toutes vos incertitudes : elle marchait très bien...)
VRAI : je ne me souviens absolument plus de ce que j'avais bien pu faire pour l'énerver ainsi, lui qui est d'un naturel plutôt calme, mais il m'a tiré dessus !!! Et il m'a touché !!! Heureusement le plomb n'a fait que frôler ma jambe...

4 – Je suis déjà allé en Italie, en Espagne, au Portugal, en Ecosse, en Egypte, en Chine et à Cuba, et dans le lot, il y a 4 voyages gagnés!
VRAI : j'ai ainsi eu le bonheur de visiter l'Egypte, le Portugal, Cuba et la Chine...

5 – Mes cheveux sont successivement passés du châtain au blond, brun, roux, puis rouge (bon, celle-là proposition c'est juste pour mettre en évidence mon côté "girly" que d'habitude je maintiens en veilleuse sur ce blog...)
VRAI : bhâ oui, 'suis un peu "girly" malgré moi...

6 – J'adore les sandwichs pain-beurre-Nutella-Vache qui rit (absolument pas diététique, mais parfaitement et fabuleusement savoureux !)
FAUX : qu'elle horreur ! Mais l'idée vient de mon cousin qui lui adôôôre ça ! Il avait l'habitude pour son goûter de d'abord manger une tartine pain-beurre-Nutella, puis une tartine pain-Vache qui rit, jusqu'au jour où il s'est dit "autant réunir les deux en un sandwich"... C'est ainsi qu'est né le sandwich le plus célèbre dans notre famille !

7 – Pour Noël, je n'ai pas reçu un seul roman en cadeau !!! (Papa Noël, qu'est-ce que t'as foutu ?!?)
VRAI : il est très rare que je reçoive des livres en cadeau, mes proches ne voulant pas prendre le risque de m'offrir un livre que j'aurais déjà, ou déjà lu, ou qui ne me plairait pas... J'ai toutefois reçu un livre de cuisine : pas un roman donc !

Le but du jeu reste bien sûr de trouver le mensonge dans cette évocation de quelques-uns de mes hauts faits les plus glorieux !

sangliers.gif

17/01/2010

Car – Harry Crews [1972]

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif

 

Car.gifHerman a grandi dans la casse automobile de son père Easy avec son frère Mister, chargé de la presse à voiture, et sa sœur Junell, aux commandes de "Grosse Mama", la dépanneuse. Herman est le rêveur de la famille. Et Herman aime les voitures. Une en particulier, une superbe Ford Maverick rouge. Il en est fou. Au point de vouloir la posséder totalement, complètement. Au point de décider de la manger, morceau par morceau, du pare-chocs avant au pare-chocs arrière. Et comme notre histoire se déroule aux Etats-Unis, il ne faut pas longtemps pour qu'un businessman flaire le coup médiatique, mette en scène le spectacle (Herman en phénomène de foire, ingurgitant et "restituant" la Maverick à heure fixe devant un parterre de spectateurs hystériques), et bien vite la presse s'enflamme pour se défi d'un nouveau genre et la télé rapplique.

« - Mais pour l'amour de Dieu, pourquoi ? Pourquoi faut-il que... que...
- Pourquoi faut-il que je... mange... une... voiture ? »
Herman articulait avec une extrême lenteur, comme s'il eut voulu savourer les mots. « Je peux te le dire. Partout où il y a des Américains, il y a des voitures. » Il s'interrompit de nouveau, puis ajouta lentement : « Et parce qu'il y a des voitures partout, je vais en manger une. »

La métaphore est limpide : satire de l'Amérique modèle de société de consommation dont l'automobile, symbole de puissance, de richesse et de liberté individuelle, est l'emblème ; et critique des médias. Hélas ! Une bonne idée ne suffit pas toujours à faire un livre, et ni le style ni l'histoire ne m'ont convaincu. J'ai toutefois aimé les personnages (j'ai toujours un faible pour les personnages déglingués), tous un peu paumés. Harry Crews a une vraie tendresse pour les personnages "en marge", les familles en perdition, les types fêlés, les tarés illuminés, les filles aguicheuses, les rebuts de l'american way of life. Face à cette bande de tordus magnifiques, les autres, les gens "normaux" (visages lisses, corps entretenus et portefeuilles garnis) paraissent alors bien pathétiques...

______________________________

Harry Crews, Car, traduit de l'américain par Maurice Rambaud, éd. Gallimard, coll. Noire, 1996, 206 pages, 12,96 €.

13/01/2010

Fendragon - Barbara Hambly [1985]

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif

 

Fendragon.gifJenny Waynest, guérisseuse et sorcière de son état, mène une vie tranquille dans son petit village des marches du Nord, une terre ravagée par les rudes conditions climatiques et par les pillages incessants, une région du Royaume que les forces royales ont oublié de visiter (et accessoirement de défendre) depuis des décennies. Dans son village vit également quelqu'un de parfaitement unique, l'un de ces héros mythique que célèbrent les ballades : Lord John Aversin dit le Fendragon, un tueur de dragon, le dernier encore vivant ! Il est aussi le seigneur du lieu, le compagnon de Jenny et le père de ses garçons. Alors, quand un dragon sème la panique à la capitale, le roi dépêche le gentilhomme Gareth, un gringalet dégingandé à peine sorti de l'adolescence et un peu gauche, quérir l'aide de Lord Aversin et le convaincre de se charger du problème...

La grande réussite de ce roman est de détourner avec humour les codes traditionnels de la fantasy. Ainsi, à la vision idéalisée du héros forcément beau, valeureux, courageux, charismatique et invincible véhiculée par les contes et ballades qu'affectionne Gareth, ce dernier se retrouve face à un Lord Aversin bien loin des chevaliers de légendes : un grand gaillard plus tout jeune, aux manières pour le moins rustiques, myope, passionné de livres d'histoire, grand connaisseur de la race porcine et père de famille ! De plus Lord Aversin ne semble pas plus enthousiaste que cela à l'idée de devoir à nouveau affronter un dragon... Incompréhensible !

L'autre personnage central du roman, et la véritable héroïne de cette histoire, est Jenny Waynest, une femme qui a sacrifié ses ambitions de magicienne pour Lord Aversin, afin de lui donner deux fils, et qui est toujours partagée entre son amour pour sa famille et la nécessité de se consacrer à la méditation et à l'étude de la magie pour parfaire et accroitre ses talents. Une petite touche féministe inattendue et bienvenue dans un univers de la fantasy traditionnellement plutôt machiste !

Enfin, le dragon lui-même, loin d'être une simple symbolisation monstrueuse du "mal", est lui aussi traité avec finesse. C'est non seulement une créature fabuleuse et majestueuse, mais c'est également une créature complexe et ambivalente, qui fascine tout autant qu'elle terrorise. Ses intentions et ses motivations sont révélées petit à petit et vont au-delà du simple plaisir de massacrer des humains et d'amasser de l'or, elles s'avèrent bien plus profondes... C'est aussi l'occasion pour Barbara Hambly de quelques envolées lyriques à la gloire des dragons : « Il était d'une noirceur lumineuse, avec une crinière de rubans de sang, des yeux comme des anneaux de métal encerclant des puits de nuit éternelle. Il était le danger et la mort. Il faisait chanter l'or et il crachait le feu. Il était le dragon des légendes. »

Ajoutez à cela des personnages secondaires tout aussi décalés et bien croqués ; une atmosphère particulière, entre nostalgie et poésie, mâtinée de pragmatisme ; un style moins grandiloquent et plus intimiste que celui des grands cycles traditionnels de fantasy ; une bonne dose d'humour (les scènes de cour, les désillusions de Gareth qui voit le monde à travers le prisme des récits épiques et qui se retrouve confronté à une réalité désenchantée) ; et vous obtenez ce Fendragon, un roman de fantasy au traitement intelligent, original, inattendu et très agréable.

______________________________

Barbara Hambly, Fendragon (Dragonsbane), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Demuth, éd. Seuil, coll. Points fantasy, 2006 (1985), 360 pages, 6,50 €.

petit livre.gif

Un livre proposé par Fashion.

Les avis de Yueyin, Isil, Levraoueg, Armande, Keisha, Chimère, Pascale, Goelen, Yoshi & Leiloona.