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27/01/2008

Bleu de chauffe – Nan Aurousseau (2005)

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif Genre : plombier plombant

f5fef6736bd99c083fea426c7fe3b3b8.gifCela ressemble à une histoire vraie. Ça tombe bien, c'est une histoire vraie. Enfin, à peu près, puisqu'il s'agit du portrait doux-amer du narrateur et en partie aussi de l'auteur, Nan Aurousseau, ex-taulard, plombier, chauffagiste et maçon, qui signe ici son premier roman. Découvrir la suite...

23/01/2008

La Voleuse de livres – Markus Zusak (2005)

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48b082d75910b0493bab5d0c7eb5105a.gifInterpellée par le titre de ce livre tombé entre mes mains grâce à Flo, je fus encore plus intriguée par sa quatrième de couverture où je découvris qu'il était question « d'une fillette, de mots, d'un accordéoniste, d'allemands fanatiques, d'un boxeur juif, et d'un certain nombre de vols », le tout conté par La Mort en personne ! Une mort pince-sans-rire (« Je n'ai pas de faux, ni de faucille. Je ne porte une robe noire à capuche que lorsqu'il fait froid. Et je n'ai pas cette tête de squelette que vous semblez prendre plaisir à m'attribuer. »), omniprésente et omnisciente, qui n'hésite pas à révéler dès le début du livre son dénouement : « Evidemment, c'est très impoli de ma part. Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage particulier. Je vous ai annoncé deux événements, parce que mon but n'est pas de créer un suspense. Le mystère m'ennuie. Il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent. » La Mort en fait d'ailleurs parfois un peu trop, notamment dans le prologue, inutilement grandiloquent et qui pourrait rebuter certains lecteurs. Je la préfère plus sobre, quand en quelques phrases dites en aparté, elle recontextualise son histoire et assène ainsi, l'air faussement détachée, une baffe au lecteur qui se laissait gentiment bercé par l'apparente indolence du récit : Découvrir la suite...

19/01/2008

Lire & délires

Lire & délires c'est le club lecture des blogueuses toulousaines (et assimilées) : Anjelica, ALaure, YueYin, Flo, Choupynette, Etoiledesneiges, Erzébeth et moi-même. But du club ? Lire et parler lecture bien sûr et (mais ceci est accessoire, bien entendu) se retrouver régulièrement autour d'un bon repas, pour papoter gentiment en se baffrant allégrement... Elle est pas belle la vie ?

 

J'ai raté la première rencontre du club qui a eu lieu le 30 octobre 2007 et qui avait pour thème la littérature jeunesse, mais voici les compte-rendus des copines :

Anjelica a lu Quatre filles et un jean de Ann Brashares
Choupynette a lu L'amour en chaussettes de Gudule
EtoileDesNeiges a lu 35 kilos d'espoir d'Anna Gavalda
YueYin a lu Les abîmes d'Autremer de Danielle Martinigol

 

Par contre j'étais bien présente pour le second rendez-vous, le 19 janvier 2008, avec pour thème l'Australie :

ALaure a lu Le gardénia blanc de Belinda Alexandra
Anjelica a lu La dernière valse de Mathilda de Tamara McKinley
Choupynette a lu La puissance de l'ange de Bryce Courtenay
Flo a lu Cul-de-sac de Douglas Kennedy
YueYin a lu Le pays d'en haut de Miles Franklin & Par-dessus le bord du monde de Tim Winton
Et j'ai lu La Voleuse de livres du Markus Zusak

 

3e rencontre le 29 mars 2008 avec pour mission de lire un livre édité l'année de notre naissance :

ALaure n'a pas fait ses devoirs !
Anjelica a lu L'horloge sans aiguilles de Carson McCullers
Choupynette a lu Enfant de minuit de Salman Rushdie
EtoilesDesNeiges a lu Sacrées sorcières de Roald Dahl
Flo a lu Le lièvre de Vatanen d'Arto Paasilinna
YueYin a lu Les mangeurs d'étoiles de Romain Gary
J'ai lu Le nom de la rose d'Umberto Eco

 

4e rencontre le 30 mai 2008, avec pour thème un livre avec un prénom dans le titre :

ALaure a lu Frank et Billy de Laurie Colwin
Anjelica a lu La noce d'Anna de Natacha Appanah
Choupynette a lu Shirley de Charlotte Brontë
YueYin a lu Zoli de Colum McCann
J'ai lu Le livre de Dina de Hebjorg Wassmo

 

5e rencontre le 20 septembre 2008 avec pour thème SFFF :

ALaure n'a pas fait ses devoirs ! (bhouhouhou !)
Anjelica a lu Et après de Guillaume Musso
Choupynette a lu la série de Stephenie Meyer : Fascination, Tentation, Hesitation et Breaking dawn
EtoilesDesNeiges a lu La Mécanique du Coeur de Mathias Malzieu
Flo a lu La théorie des cordes de José-Carlos Somoza
YueYin a lu la série Uglies de Scott Westerfeld
J'ai lu Le papyrus de Venise de François Darnaudet

 

Erzébeth rejoint le club pour cette 6e rencontre du 15 novembre 2008 avec pour thème le retour aux sources :

ALaure a lu Bonjour tristesse de Françoise Sagan
Anjelica a lu Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg
Choupynette a lu La passe dangereuse de Somerset Maugham
Erzébeth a lu Harold et Maude de Colin Higgins
J'ai lu Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

 

Le 31 janvier 2009, 7e rencontre avec pour thème galipettes, muscles utiles et autres turpitudes :

Anjelica a lu A moi pour toujours de Laura Kasischke
J'ai lu Eloge de la caresse de François Solesme

 

8e rencontre le 25 avril 2009 autour des gourmandises :

Anjelica essaie d'amadouer La maîtresse des épices
Choupynette aime Les prunes d'Abdelkader Djemaï et savoure Le dîner de Babette de Karen Blixen
Erzébeth se vautre dans le chocolat avec Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl
YueYin affronte La colère des aubergines
J'ai lu Les croissants du dimanche d'Annie Saumont

 

La 9e rencontre, en juin 2009, a eu pour thème un livre (roman, biographie, autobiographie...) dont un des personnages principaux est une personne réelle (morte ou vivante).

 

14/01/2008

Fantaisies meurtrières (Green Manor, tome 3) - Fabien Vehlmann, Denis Bodart & Scarlett (2005)

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Green Manor est un club londonien très select du XIXe siècle. On s'y retrouve entre hommes de la bonne société pour discuter politique, philosophie, littérature, actualité, et autres faits divers morbides et sanglants autour d'une tasse de thé (ou d'un verre de whisky) tout en fumant le havane. Green Manor est un club londonien très select, un nid de gentlemen inquiétants, amoraux, à l'esprit torve, à l'inspiration machiavélique, au goût prononcé pour le sang mais d'une parfaite respectabilité et au coup de poignard élégant. Green Manor est un club londonien très select qui réunit le plus grand ramassis d'escrocs, de bandits, de manipulateurs et de meurtriers que Londres n'est jamais connu !

Les albums de Green Manor (nous en sommes au tome 3) sont constitués d'un enchaînement de courts récits savoureux à l'humour noir "so british". On nous y raconte des histoires de vengeance et de jalousie, des perfidies et des assassinats ou toutes autres situations parfois à la limite du fantastique. Derrière ces énigmes discutées par le beau monde, on nous présente un univers compassé et prétentieux qui n'a rien de plaisant, où le crime devient un art noble et un passe temps très distrayant. En effet les auteurs, dans un savoureux mélange de bouffonnerie et de cynisme grinçant, ont ciselé de petits bijoux de scénarios d'une grande inventivité, entre drôlerie, sueurs froides, mystère et suspens, entre hommage à Conan Doyle et à Edgar Poe. Enquêtes impossibles, crimes parfaits et autres intrigues sadiques et savoureuses à souhait trouvent des dénouements aussi inattendus que drôles. Le dessin, réussit, restitue à merveille l'ambiance angoissante des nuits brumeuses londonienne de l'époque victorienne telles qu'on se les imagine.

A savourer par une soirée pluvieuse, devant la cheminée, en dégustant une tasse de thé !

  

BlueGrey

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Fantaisies meurtrières (Green Manor, tome 3)
Scénario de Fabien Vehlmann, dessin de Denis Bodart et couleur de Scarlett
Edition Dupuis, collection Expresso, dépôt légal 04/2005, 46 planches, 9,80 €.

08/01/2008

Les noces barbares – Yann Queffélec [1985]

a76f94bd74fac1ed2984a08cef44a949.gifCe livre là était dans ma PAL depuis... longtemps ! En effet, malgré tout le bien que l'on m'en a dit, je restais réticente à m'y plonger car je n'avais vraiment pas aimé La Dégustation du même auteur. Mais étant donné que ce livre m'a été prêté, et qu'il faudra bien que je le rende un jour, et que je déteste rendre un livre sans l'avoir lu, j'ai profité de mes congés de Noël pour me décider à lui laisser une chance, après toutefois avoir épuisé le reste de mon SAL. Je l'ai tout d'abord mollement sorti de mon sac en le regardant d'un œil suspicieux, puis je l'ai ouvert au hasard, avec déjà une moue dubitative inscrite sur mes lèvres, enfin, j'ai pioché une phrase ici, un paragraphe là, juste pour me faire une idée, et prête à refermer ce livre aussi sec avec un commentaire assassin. Sauf que ! Sauf, que j'ai été sidérée par la puissance des petites bribes que j'ai picorées au hasard, du coup j'ai fait une vrai lecture, du début à la fin, du premier au dernier mot. Et je suis restée scotchée à mon livre, émue par la fragilité de Ludo, étonnée par la puissance de l'écriture, suffoquée par la violence sous-jacente de l'histoire...

L'histoire justement, quelle est-elle ? C'est celle de Ludo, enfant né d'un viol collectif, maltraité et haï par sa mère trop jeune et trop blessée, et qui a grandi caché dans le grenier de ses grands-parents. Sa situation ne s'arrange guère après le mariage de sa mère, Nicole, avec Micho, un brave et riche mécanicien qui cherche pourtant à protéger Ludo. Mais Nicole, hantée par son viol que l'existence même de son fils lui rappelle en permanence, sombre dans l'alcoolisme et fait interner Ludo dans une institution pour débiles légers. Là le garçon continue à rêver de sa mère qui ne répond pas à ses lettres et qui refuse de lui rendre visite. Jusqu'au jour ou Ludo s'enfuit pour la retrouver dans une confrontation finale certes inéluctable mais déstabilisante.

Ce livre, c'est donc un chant d'amour, celui de Ludo pour sa mère dont il quémande désespérément un peu d'attention à défaut d'amour. C'est un roman âpre et poignant sur la relation d'une mère et de son fils : à la violence de l'adulte répond l'amour fou d'un fils voulant enfin être accepté. Ludo est un personnage singulier, symbole d'une malfaçon de la vie : de nos jours la misère n'est plus celle des estomacs creux, mais des cœurs vides, des violences à nu et des vocabulaires limités. C'est tragique, déchirant, douloureux, violent, triste, sombre, bouleversant... inoubliable !

A la fin de ma lecture, encore un peu sonnée, je n'ai toutefois pu que m'interroger : comment Monsieur Queffélec, après avoir écrit un roman aussi puissant et poignant, a-t-il pu se commettre à écrire un livre aussi insipide que La Dégustation ? Comment un auteur peut-il ainsi, du sublime, sombrer dans le médiocre ? Est-ce lui ou moi le problème ? Moi sans doute, me suis-je dit. Je me suis donc illico ressaisie de La Dégustation… qui m'est anouveau tombé des mains : inintéressant au possible ! Alors quoi ??

Et la même remarque s'applique aussi à Monsieur Baricco : comment cet auteur a-t-il pu à la fois écrire Soie, merveille d'épure et de délicatesse, et Océan mer, texte bouffi et surécrit ??? Hein, comment se fait ce ?

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e%2040.gif Yann Queffélec, Les noces barbares, éd. Gallimard, coll. folio, 2006 (1985), 343 pages, 6,80 €.

Du même auteur : La Dégustation