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28/05/2008

Spécial kiki-page "La Globule"

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Le voici, le voilà, le fabuleux, le merveilleux, le surprenant, le fantastique, l'extraordinaire, le stupéfiant, l'étonnant, le formidable, l'affolant, le fameux, le colossal, l'illustre, l'incroyable, le légendaire, le prodigieux, le phénoménal, le mythique, le pharamineux et maintenant célébrissime !

  

En un mot LE kiki-page !

 

Le mien rien qu'à moi, spécial "La Globule" en plus !

 

Hein, que vous en êtes tous verts de jalousie, hein ? Héhéhé !

 

Un graaaAAAaaand merci Mr Kiki !

 

*** Et je m'excuse de la médiocre qualité de mon scan qui ne rend pas hommage à sa juste valeur à mon merveilleux kiki-page... ***

21/05/2008

Terra Mater (Les guerriers du silence, tome 2) – Pierre Bordage (1994)

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ce8f2647f21f9730d64230d04211fcc7.gifA Syracusa les Scaythes se sont rendus indispensables au maintien de l'Empire et sont passés à une phase supérieure de leur plan : après les Scaythes Inquisiteurs, sondeurs des pensées, sont arrivés les Scaythes Effaceurs, qui annihilent la volonté des humains et leurs souvenirs. Tout semble prêt pour l'avènement du chaos et rien ni personne ne semble en mesure de l'arrêter. Pourtant, quelques individus, quelques inconscients, semblent reliés par un lien qui les attire irrésistiblement vers une petite planète bleue, une planète légendaire, la terre des origines, Terra Mater. Terra Mater, sur laquelle Tixu Oty et Aphykit se sont installés il y a seize années et sur laquelle ils ont rencontrés le jeune Shari. Tous les trois ont appris à maîtriser le voyage sur la pensée et sont devenus des Guerriers du Silence. Et c'est afin de rencontrer ces êtres légendaires qu'un garçon de huit ans, Jek At-Skin, entreprend un voyage improbable vers Terra Mater.

Voici donc le second tome de la trilogie Les guerriers du silence. Autant le dire tout de suite, mon sentiment concernant ce tome est bien moins enthousiaste que pour le premier.

Tout d'abord dans ce roman-ci les personnages principaux du volume précédent, Tixu et Aphykit notamment, jouent un rôle plutôt effacé. Alors que je m'étais attachée à eux dans le premier tome, il faut attendre le dernier quart du livre pour savoir ce qu'il advient d'eux ! Qu'à cela ne tienne, me direz-vous, il doit bien y avoir de nouveaux personnages tout aussi attachants dans ce roman. Certes. Une multitude de nouveaux personnages même. Un amoncellement époustouflant de personnages que l'auteur tue presque aussitôt. Dans Les guerriers du silence il ne fait particulièrement pas bon être un beau jeune ado, ni un vieux sage décrépit : c'est fou ce qu'il en meurt ! Le récit a ainsi une fâcheuse tendance à sombrer dans le sang et le stupre, avec un regrettable penchant à la pédophilie. J'imagine bien sûr que tout cela est censé marquer la déliquescence de la Confédération, mais cette banalisation de la pédophilie est vraiment déplaisante.

Enfin les exergues de début de chapitre dévoilent parfois les dénouements de certaines scènes à l'avance ! Certes, la solution est vite trouvée : ne pas les lire, tout simplement, mais enfin, j’ai tout de même trouvé cela assez agaçant !

Bref, mon intérêt a sooooombré durant ce récit... et ne s'est légèrement ranimé qu'en toute fin, juste à temps pour me décider à ouvrir le 3e tome (comme quoi Bordage sait ménager ses effets !).

La trilogie des guerriers du silence est aussi constituée de :
          - Les guerriers du silence (tome 1)
          - La citadelle Hyponéros (tome3)

  

BlueGrey

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Pierre Bordage, Les guerriers du silence, éd. L'Atalante, coll. Bibliothèque de l'évasion, 2005, 1636 pages, 45 €.

L'avis du biblioblog.

18/05/2008

Mal de pierres – Milena Agus (2006)

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ed0737f6760b7406c4438dd7a2951c78.gifVoici un roman un peu bizarre, au titre aussi énigmatique que son héroïne, une jeune Sarde étrange, une « vrai femme, avec ces beaux seins fermes, cette masse de cheveux noirs et ses yeux immenses ». La jeune femme détonne au sein de sa famille et de sa communauté, en Sardaigne et en pleine Seconde Guerre mondiale. Pensez donc : célibataire à 30 ans, elle est déjà vieille fille ! Elle est pourtant entourée de jeunes hommes qui pourraient demander sa main, mais elle tarde à trouver un mari car elle a un caractère de cochon et une sorte de folie dans le regard. De plus elle écrit des poèmes érotiques à ses prétendants tout en ne rêvant que de l'amour fou et absolu !

Et puis on comprend, petit à petit, au détour d'un mot, d'une phrase allusive, que la jeune femme est un peu plus que simplement fantasque et rêveuse. Elle semble en décalage permanent, comme à contretemps, toujours à côté de sa propre vie. En fait, peu à peu, l'héroïne se révèle bel et bien "dérangée", comme on dit. Mais quel panache dans la folie ! Le terme d'ailleurs n'est jamais utilisé : il serait réducteur. Car elle n'est pas aliénée : c'est une passionnée, violente, excessive, fragile et sensible, parfois indifférente au monde, souvent mutique et distraite, toujours d'une liberté totale à l'égard de ce qui se fait ou pas:

« "Bonjour, princesse."
Et ma grand-mère riait, émue et heureuse :
"Princesse de quoi ?" […]
"Une princesse. Vous vous comportez comme une princesse. Vous ne vous souciez pas du monde autour de vous, c'est le monde qui doit se soucier de vous. Votre seule tâche est d'exister. C’est bien ça ?" »

Et cette originalité, cette liberté, loin de faire d'elle une marginale, la rend attachante, bouleversante même. Pleine de sensualité, celle qui voit dans l'amour « la chose la plus importante » finit par le trouver, et c'est cette histoire qu'elle écrit dans un petit cahier noir à tranche rouge qui sera retrouvé par sa petite-fille, la narratrice de cette saga familiale.

En arrière-plan, les personnages secondaires sont peints par petites touches d'une grande finesse : le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu ; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l'empreinte indélébile ; le fils, inespéré, futur pianiste virtuose ; enfin la petite-fille, confidente post-mortem de son énigmatique grand-mère...

Avec une liberté de ton et une écriture délicieusement irrévérencieuse, Milena Agus dresse un portrait de femme sensible et libre, sans cesse tiraillée entre la raideur d'une société conventionnelle et la légèreté avec laquelle elle réenchante sa propre vie. Que j'aime les personnages comme elle, entiers et décalés, "en marge" et sans concessions ! Jusqu'à la dernière page, Milena Agus entretient le mystère de cette femme à travers un récit à deux voix (celle de l'héroïne et celle de sa petite-fille), jusqu'à l'ultime page qui transfigure la chronique familiale en magistrale métaphore de l'emprise que l'imaginaire peut avoir sur le réel.

« Dans chaque famille, il y a toujours quelqu'un qui paie son tribut pour que l'équilibre entre ordre et désordre soit respecté et que le monde ne s'arrête pas ».

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Milena Agus, Mal de pierres (Mal di pietre), traduit de l'italien par Dominique Vittoz, éd. Liana Lévi, 2006, 123 pages, 13 €.

Les avis de Papillon, Cuné, Biblioblog, Sylire, Lilly, Chimère, Bernard, Gachucha, Tamara, BMR & MAM, Anne...

02/05/2008

Métropolitain – Yan Marchand (2007)

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e47c992cbd510f17dca6a5fa6479fd67.gifRomuald est petit. Et laid. Et il le sait. Et il en est complexé, ce qui le rend cynique, ce qui le rend antipathique, ce qui le rend misanthrope. Il dégoutte, fait rire, choque, mais ne plaît pas, ça non ! Et surtout pas à sa collègue, la jolie Marie, qu'il passe son temps à mater, ostensiblement, histoire de la mettre mal à l'aise, en guise de petite vengeance mesquine.

C'est à la sortie du métropolitain que, pour la première fois, le chien a mordu Romuald. Le chien l'a suivi jusqu'à la banque, griffant et mordillant son ourlet et son mollet. Le soir, il l'a suivi de la banque à chez lui, mâchonnant toujours. Et le lendemain matin, le chien l'attendait derrière la porte de son appartement... Alors, il a bien fallu qu'il trouve un moyen de s'en débarrasser, de cet harceleur de chien ! Mais quand enfin il s'en est libéré, voilà que les gens autour de lui adoptent un comportement étrange, inexplicable, à coup de dents et de griffes !

Derrière un style serré et un humour sardonique, on découvre un texte étrange, un univers décalé et déroutant, entre fantastique et absurde. Une histoire de solitude et de manipulation, une histoire pas très plaisante, plutôt dérangeante. De celles dont on ressort quelque peu mal à l'aise, avec un mauvais goût qui reste au fond de la gorge. Force est alors de reconnaître l'habilité de l'auteur pour mettre en place l'engrenage infernal de la malédiction de Romuald et nous mener au bord de l'écœurement. Le format de ce récit, entre longue nouvelle et court roman, permet à l'auteur de développer son idée sans l'affadir, bien que l'on puisse regretter le final très abrupt.

Pour finir, je tiens à souligner la qualité de la maquette de cet ouvrage. Je suis très sensible au livre en tant qu'objet et celui-ci est très réussi, avec une illustration de couverture qui rend parfaitement compte de l'ambiance du livre, et un inhabituel mais bienvenu bonus en fin d'ouvrage présentant l'auteur et l'illustrateur. Bravo donc à la jeune maison d'édition « Griffe d'Encre » : c'est de la belle ouvrage que voilà !

  

BlueGrey

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Yan Marchand, Métropolitain, éd. Griffe d'Encre, coll. Novella, 2007, 45 pages, 7 €.

L'avis de Chimère sur ce livre et, pour en savoir plus, le site des éditions Griffe d'Encre.