28/11/2007
Je déménage !
Et tel M. S. Fogg, je vis actuellement dans les cartons !
Je vous retrouve donc dans quelques jours, dans une nouvelle ville, avec un nouveau boulot, quand le stress sera retombé, que j'aurais pris mes marques et que j'aurais une connexion internet dans mon nouveau chez moi!
A bientôt !
19:50 Publié dans * De tout, de rien... * | Lien permanent | Commentaires (14)
21/11/2007
Moon Palace – Paul Auster (1989)
New York, milieu des années soixante : Moon Palace est une enseigne de Broadway que le héros aperçoit de la fenêtre de sa chambre. Le héros, c'est M. S. Fogg : M comme Marco (Polo), S comme Henry Morton Stanley (le journaliste et explorateur anglais chargé de retrouver le docteur David Livingstone en Afrique) et Fogg comme Phileas Fogg (le personnage du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne). M. S. Fogg, né de père inconnu, est un étudiant désargenté qui meuble son appartement avec des cartons de livres qu'il a hérités de son oncle Victor avec lequel il a grandi après la mort de sa mère. Pour vivre il est obligé de vendre ses livres petit à petit, au fil de ses lectures. Mais le jour où il arrive au bout de sa bibliothèque, il perd son appartement et n'a d'autre choix que de vivre à Central Park. S'ensuivent de longues semaines d'errance dans la jungle new-yorkaise, immense et indifférente, pendant lesquelles Fogg semble errer à travers sa ville et sa vie comme dans le brouillard, jusqu'à en arriver au bord du suicide... Fogg le solitaire, à la frange du désespoir, fera par la suite la connaissance d'êtres bizarres mais d'un relief étonnant. Son ami David Zimmer, qui va l'accueillir chez lui et le sortir de la rue. Kitty Wu, une jeune étudiante dont il va tomber éperdument amoureux. Thomas Effing, un riche vieillard infirme, excentrique et égocentrique dont il deviendra l'assistant. Salomon Barber, professeur de gauche, un homme moralement meurtri, d'une obésité hors du commun dont il se sert comme d'un rempart face aux agressions du monde extérieur.
Moon Palace est l'un des romans les plus célèbres de l'écrivain new-yorkais Paul Auster dans lequel il nous raconte les événements étranges qui ont marqué la vie de Marco Stanley Fogg, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu'à ce que, sept ans plus tard, il découvre l'identité de son père... à temps pour assister à son enterrement. Ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances se conjuguent en une quête identitaire et apparaissent comme les étapes d'un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la renonciation. On retrouve dans ce roman certains des thèmes chers à l'auteur (rôle du hasard et des coïncidences, solitude, recherche identitaire) ainsi q'un style de narration très caractéristique de l'auteur, qui initie son héros en lui faisant rencontrer une multitude de personnages étranges et excentriques.
Décidément, je ne suis pas sensible au style austérien ! Après un premier essai moyennement convainquant avec Léviathan, ce Moon Palace ne m'a pas plus convaincu. Je reconnais la qualité du style et de l'écriture, et j'aime aussi assez les personnages austériens, toujours à la limite, tous un peu décalés, mais je n'arrive pas à me sentir impliquée dans l'histoire. Peut-être trop d'angoisse et de désespoir larvé dans ces récits, quelque chose qui se dérobe quand j'essaie de le capter et qui fait que je tourne les pages mécaniquement, juste afin de finir mon livre... Je ne suis donc manifestement pas atteinte par l'Austerite aiguë qui sévit sur la blogosphère littéraire (que les austermaniaques me pardonnent !), et après ces deux essais infructueux, je compte en rester là dans ma relation avec monsieur Auster.
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Paul Auster, Moon Palace, éd. Actes Sud, coll. Babel, 1993 (1989), 467 pages, 9,50 €.
Du même auteur : Léviathan
23:15 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : moon palace, paul auster, littérature américaine, etats-unis, new-york
17/11/2007
Je reviens... de Chine !
Halala ! Que c'était bien ! Mais bien trop court ! Je vous ai tout de même ramené quelques photos que voici (enfin... une toute petite sélection !) :
Pékin : le Temple du Ciel
Ce temple est situé dans un parc de 267 hectares, en plein coeur de Pékin. L'empereur y célébrait des rites destinés à favoriser les moissons. Ses trois étages représentent les trois "mondes" : l'étage supérieur représente le monde céleste, l'étage inférieur, le monde terrestre et l'étage intermédiaire, le monde des hommes.
La Grande Muraille de Chine
Est-il nécessaire que je la présente ? LA Grande Muraille de Chine ! Ouvrage défensif devant protéger l'Empire de Chine contre l'invasion des "barbares" (les Mongols), elle serpente sur plus de 6700 km... Sa construction débuta à l'époque des Chu, au VIIe siècle avant JC, pour se poursuivre jusqu'à la dynastie des Ming (1368-1644).
Chengde : le petit Potala
Ce temple d'architecture tibétaine s'inspire du Palais Monastère de Lhassa. Du haut des terrasses, on découvre une très belle vue du site montagneux sur lequel il est bâti.
Pékin : la Cité interdite
La Cité interdite est le palais impérial de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur Ming, et réalisée entre 1407 et 1420. Ce palais, d'une envergure inégalée (il s'étend sur une superficie de 1 km²) fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est devenu un musée qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne.
Pékin : le Palais d'Eté
Le palais d'été servait de résidence d'été à la famille impériale. Il couvre une surface de 2,9 km², dont trois quarts sont occupés par un lac. Dans ses 70 000 m² de surface construite, on trouve une grande diversité de palais, de jardins et autres édifices de style classique.
Pékin : le Palais d'Eté
Le dragon, symbole de l'empereur et le paon, symbole de l'impératrice.
Pékin : le vieux Pékin
Le quartier du vieux Pékin est voué à la déstruction en vue des JO de 2008... Pékin est un chantier permanent afin d'offrir un visage moderne aux touristes.
Pékin : temple bouddhiste tibétain
Les fumées que vous voyez s'élever sont des fumées d'encens. On fait brûler l'encens à l'extérieur du temple pour prévenir des risques d'incendie puisque le temple est en bois...
12:55 Publié dans * De tout, de rien... * | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Chine, Pékin
05/11/2007
Je pars... en Chine !
Mercredi je m'envole pour un petit séjour d'une semaine en Chine... Pékin, la grande muraille, la Cité interdite... Je trépigne d'impatience ! Je vous laisse donc et vous retrouve après ce séjour !
Et j'emporte avec moi un GROS pavé pour lire durant le trajet en avion : la trilogie "Les guerriers du silence" de Pierre Bordage : 1636 pages (vous croyez que j'en aurai assez ?) de SF !
A bientôt donc !
BlueGrey
21:50 Publié dans * De tout, de rien... * | Lien permanent | Commentaires (15)
03/11/2007
La petite fille de Monsieur Linh – Philippe Claudel (2005)
Tao-Laï !
Voici un petit livre bouleversant qui parle d'exil, de solitude, de courage, d'amour, d'amitié et de folie. C'est un petit roman simple, beau et touchant. Simplement, un petit roman qui fait du bien (même si on pleure à la fin).
« C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul à savoir qu'il s'appelle ainsi car tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui. » Monsieur Linh est un vieil homme. Après avoir perdu tous les siens il a fui son village et sa patrie (le Vietnam ?) dévastés par la guerre, n'emportant avec lui qu'une petite valise contenant quelques vêtements, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Et, blottie au creux de ses bras, sa petite fille Sang Diû, "Matin doux" : « Six semaines. C'est le temps que dure le voyage. Si bien que lorsque le bateau arrive à destination, la petite fille a déjà doublé le temps de sa vie. Quant au vieil homme, il a l'impression d'avoir vieilli d'un siècle. » Un jour de novembre le bateau arrive à destination et Monsieur Linh débarque, avec des centaines d'autres réfugiés, dans un pays gris et sans odeur (la France ?). C'est le froid glacial qui accueille les émigrés, le froid et l'indifférence. Dans cette ville inconnue où les gens s'ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, bonhomme replet et sympathique, très affecté par la mort de sa femme. Entre ces deux solitudes, une étrange amitié se noue, une amitié qui voit au delà des apparences, entend au delà des mots, comprend au delà des langages...
Philippe Claudel utilise une écriture fine et précise, des phrases courtes, des mots simples et justes, et beaucoup de délicatesse pour écrire son histoire. Une histoire construite sur une trame triste (la guerre, la mort, l'exil, le déracinement, le manque, la mémoire, la solitude) mais qui ne tombe pas dans la mièvrerie ou l'apitoiement. Ce roman se lit aussi facilement qu'il est difficile à oublier et se révèle profondément émouvant et d'une grande délicatesse. Une fois le livre refermé le lecteur, touché en plein cœur, comprend qu'il ne lui sera pas facile de se plonger dans une autre histoire...
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Philippe Claudel, La petite fille de Monsieur Linh, éd. Stock, coll. Le Livre de Poche, 2007 (2005), 183 pages.
Les avis de Solenn, Papillon, Livrovore, Anjelica et du Bilioblog.
Du même auteur : Quelques-uns des cent regrets
19:05 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, livre, roman, exil, amitié