22/08/2010
Budapest...
De retour après un petit séjour budapestois fort agréable !
Vu tout plein de belles choses à Budapest : le Palais Royal, la place des Héros, l'île Marguerite, la statue de la Liberté, la Grande Synagogue, le Memeto Park, le musée d'art décoratif et celui d'art contemporain et encore celui des transports...
... eeeeet... Muse ! En concert au Sziget festival !
Troooop bien ! :)
et trooop court ! :(
11:13 Publié dans * De tout, de rien... * | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : voyage, hongrie, budapest, muse, concert, festival, sziget festival
01/04/2008
Au pays de Dieu – Douglas Kennedy (1989)
Genre : Jésus revient !
Interpellé par la montée de la religiosité en Amérique, Douglas Kennedy a voulu décortiquer, pour essayer de la comprendre, cette culture néo-chrétienne. Au pays de Dieu est le récit du voyage qu'il a réalisé en 1988 dans la "ceinture de la Bible", au sud des Etats-Unis. De Miami à la Géorgie, Kennedy a collationné les rencontres et les personnages : des chanteurs de heavy metal se mettant à hurler «Boycottez l'enfer !», un ex-mafieux citant la Bible en continu et devenu berger des âmes, un prédicateur vedette au charisme foudroyant... Kennedy observe cette foi étalée et beuglée comme un jingle («Avec Dieu, soyez gagnants !»). Pour autant, Kennedy ne porte pas de jugement. Il reporte ce qu'il voit et entend avec beaucoup de modération et tente de garder distance et neutralité. Cependant, quelquefois, il ne peut empêcher sa plume de déraper vers l'humour et la causticité, sans toutefois tomber dans l'ironie méprisante ou le pamphlet. Kennedy aligne les anecdotes, mais ne se contente pas de décrire une situation : il dissèque le business des sectes adventistes et met à jour leurs stratégies de recrutement, dénonce le cynisme de prédicateurs véreux (une main sur le crucifix, une autre sur le porte-monnaie), démonte les méthodes marketing de téléachats des télévangélistes... Découvrir la suite...
23:55 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : littérature, récit, voyage, religion
23/07/2007
Un aller simple – Didier Van Cauwelaert (1994)
Il a commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur, volé avec une voiture. La voiture était une Ami 6 de race Citroën, alors on l'a appelé Ami 6, en souvenir. Avec le temps, pour aller plus vite, c'est devenu Aziz. Il a grandit dans une cité de Marseille, élevé par les tziganes qui l'ont volé avec la voiture. Depuis qu'il se débrouille avec les autoradios, et qu'il lui a fallu des faux papiers en cas d'arrestation, il a aussi un nom de famille : Kemal. Il se trouvait donc à Marseille en qualité de Marocain provisoire, avec permis de séjour payable à chaque renouvellement. Tant qu'à faire un faux, on aurait pu carrément lui donner la nationalité française, mais c'est vrai aussi qu'il n'avait pas voulu mettre le prix. A 19 ans, le jour de ses fiançailles avec Lila, il est embarqué lors d'une descente de police. Résultat, Jean-Pierre Schneider, un "attaché humanitaire", est chargé de le reconduire dans le pays d'où il ne vient pas, mais qui figure sur ces faux papiers : le Maroc. «Avant-hier matin, je prenais tranquillement l'apéritif de mes fiançailles, et aujourd'hui j'étais le clandestin-témoin, l'expulsé modèle qui volait vers le pays de ses faux papiers.»
L'attaché humanitaire est de bonne volonté, idéaliste et dépressif. Aziz va le trouver attachant, alors, pour ne pas le décevoir, il va enjoliver la réalité de sa vie en empruntant à une légende l'histoire de sa prétendue ville natale. Aziz raconte qu'il appartient à la tribu des hommes gris d'Irghiz, réfugiés depuis la préhistoire dans une cité interdite du Haut Atlas. Aziz et Jean-Pierre vont donc entreprendre un voyage dans le Haut Atlas, en compagnie d'une jeune guide bordelaise, à la recherche d'un paradis imaginaire.
Qu'il évoque les cités gitanes de Marseille-Nord ou les hauts-fourneaux lorrains, Didier Van Cauwelaert semble imprégné des milieux qu'il décrit. D'un problème d'actualité, il tire une fable rehaussée d'humour, une satire teintée d'émotion, une histoire humaine, l'histoire d'une amitié improbable entre un petit délinquant seul au monde et un jeune fonctionnaire idéaliste. Malgré tout, malgré les qualités que je lui reconnais, et je ne sais pas trop pourquoi, je n'ai pas accroché à ce récit, poutant couronné du prix Goncourt 1994. C'est ainsi parfois...
BlueGrey
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Didier Van Cauwelaert, Un aller simple, éd. Albin Michel, 1994, 194 pages, 13,60 €.
20:50 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, roman, Marseille, Maroc, voyage, légendes
21/07/2007
Soie – Alessandro Baricco (1996)
Soie, c'est un promesse de douceur et d'évanescence, un petit mot qui contient tout un univers... L'intégralité du roman ressemble à ce petit mot ténu et évanescent. Soie c'est, à première vue, une histoire de rien du tout, un tout petit roman, une centaine de pages, 65 courts chapitres. L'histoire ? Simple. Dans les années 1860, pour sauver les élevages de vers à soie de Lavilledieu (bourgade du sud de la France) contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. La loi nippone en interdisant le commerce, il fait affaire avec le trafiquant Hara Kei et croise ainsi la mystérieuse et fascinante compagne du bandit.
Le récit des quatre voyages entrepris par Joncour est chaque fois identique. Une page pour l'aller, une pour le retour. Toujours les mêmes, à un mot près. Façon d'indiquer que l'essentiel n'est pas dans le voyage, long et monotone, mais dans ces quelques jours permettant à Joncour d'apercevoir la belle ensorceleuse. Jamais Joncour et sa belle n'échangeront une parole, juste quelques regards, d'infimes effleurements de doigts... Amour impossible qui se poursuit sans jamais avoir réellement commencé. A quatre reprises Joncour se rendra au Japon, à quatre reprises il reviendra vers son épouse, Hélène, et jusqu'au bout Joncour et Hélène recouvriront cette infidélité virtuelle, entêtante, d'un voile de silence. Et finalement, c'est Hélène qui lui offrira la plus belle preuve d'amour.
Ce qui fascine et séduit dans ce roman, ce n'est pas tant l'intrigue que l'aisance, la légèreté du style, aérien, qui tend à l'épure, plein de mystères, de non-dits, de silences et de retenu. Les personnages sont faits de désirs et de passions contenus, variation infiniment légère et subtile sur le thème de la trahison. Un très beau roman, tout en douceur et en évocations faites à mi-voix...
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Alessandro Baricco, Soie (Seta), traduit de l'italien par Françoise Brun, éd. Albin Michel, 1997 (1996), 120 pages, 12 €.
23:10 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : littérature, roman, soie, japon, voyage