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15/07/2006

[photo] El Maghreb – Malik Nejmi

medium_MalikNejmi.jpgMalik Nejmi n'est pas un photographe professionnel. Né en France d'un père marocain et d'une mère française, il est tiraillé, à cheval sur deux cultures. Alors, muni d'un appareil photo loué, il est parti au Maroc, photographier ce village familial que son père refuse de revoir : une belle preuve d'amour envers son père, afin de le ramener au pays. Il a aussi photographié sa vie en France, afin de renouer le fil et comprendre qui il est. Son espace de travail est une espace transitoire, France-Maroc, qui se parcourt dans les deux sens, qui questionne la mémoire, les lieux et les sentiments. Il nous livre des images empreintes d'une certaine nostalgie, de la dépression qui pèse sur les enjeux contemporains liés à la migration.

 

BlueGrey

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El Maghreb – Malik Nejmi
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

Exposition vue le 15/07/2006

[photo] Station – Vincent Debanne

medium_VincentDebanne.gifStation : gare, ou bien arrêt, halte, ou encore attitude, posture ? Le travail de photomontages de Vincent Debanne envisage les différents sens du terme.

Sur les quais de la gare Saint-Lazare, des voyageurs à l'arrêt cherche leur direction, têtes et yeux levés, en attente de leur train. Vincent Debanne les photographie dans cette posture indécise, les détoure, et les pose dans un paysage suburbain (immeubles de béton, voies routières, parkings) surmonté d'un ciel menaçant, prémisse d'une catastrophe imminente. Ainsi recontextualisés, les voyageurs semblent interroger les cieux, leur posture oscillant entre prière, sidération et révélation, à la limite de l'absurdité. Ces figures, en quête de sens, suscitent doute et interrogation : un événement semble se jouer en hors champ mais reste indéterminé pour le spectateur. S'agit-il d'une catastrophe ou d'une révélation ?

 

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Station – Vincent Debanne
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

Exposition vue le 15/07/2006

[photo] Esclavage domestique – Raphaël Dallaporta & Ondine Millot

medium_RaphaelDallaporta.jpgCe travail est un documentaire photographique de sensibilisation au problème de l'esclavage moderne. Réalisé en collaboration avec le Comité Contre l'Esclavage Moderne, il vise à rendre compte de l'existence, en France, de ce phénomène. En effet chaque année en France le CCEM reçoit 300 signalements concernant des "employées de maison" maintenues dans un état de servitude et d'isolement. Il s'agit la plupart du temps de femmes (88% des signalements), souvent jeunes (30% sont mineures), qui ont quitté leur pays sur la promesse d'une vie meilleure, d'une formation ou d'un travail. A leur arrivée en France elles se retrouvent privées de papiers et de salaires, corvéables à merci, enfermées et maltraitées par leur "bienfaiteur". Pourtant vous ne serez probablement jamais confronté à cette forme d'esclavage moderne car il se dissimule derrière les façades muettes d'immeubles cossus des Champs-Élysées, de pavillons bordés de pelouse, de tours HLM de banlieue...

Plutôt que de tourner son appareil vers les victimes Raphaël Dallaporta a photographié l'extérieur de ces habitations, les architectures, à l'adresse exacte où ont été signalés les cas d'esclavages domestiques. Il a capté les façades ordinaires et familières de ces bâtiments de façon frontale et distancée, sans présence humaine, pour accentuer l'anonymat des façades. À côté de chacune de ces photos ordinaires Ondine Millot ajoute, en miroir, les témoignages de ce qui c'est passé dans ces lieux : «Pendant quatre ans, de 1994 à 1998, Henriette a travaillé douze heures par jour, sept jours sur sept. Elle a dormi par terre, sur une natte, dans la chambre des enfants, se relevant la nuit pour donner les biberons au bébé. Sa nourriture : une boîte de corn flakes par mois, et "l'autorisation" de racler les restes dans les assiettes de la famille, après le repas». Après Henriette, 15 ans, viennent Yasmina, Diouma, Salimata... les histoires se répètent et se ressemblent.

Dans de petits cadres de bétons, photographies et textes sont juxtaposés pour dénoncer. Contraste du banal confronté au sordide. Sobre et poignant.

 

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Esclavage domestique – Raphaël Dallaporta & Ondine Millot
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

http://www.esclavagemoderne.org

Exposition vue le 15/07/2006

[photo] Harkis à vie ? - Julien Chapsal

medium_JulienChapsal.jpgInstallation photographique et sonore de Julien Chapsal, Harkis à vie ? se propose de mettre en lumière la mémoire des Harkis qui émerge à peine de nos consciences 50 ans après la guerre d'Algérie. Il ne s'agit pas d'une démarche militante mais citoyenne, il ne s'agit pas de défendre une cause mais de susciter des questions en donnant simplement à voir et à comprendre.

Des femmes et des hommes, d'ages et d'horizons variés, posent devant l'appareil photo de Julien Chapsal, en simple témoins de leur appartenance. Des paroles accompagnent ces visages, extraits d'entretiens menés auprès d'eux : parfois redondantes, parfois contradictoires, elles évoquent la diversité des parcours et les sentiments de ces personnes unies par l'Histoire, renvoyant aux questions fondamentales de la mémoire, de l'identité et de la transmission générationnelle.

L'installation Harkis à vie ? a été conçue et présentée pour la première fois dans le cadre des Journées du Patrimoine 2005, au camp Joffre de Rivesaltes, où ont transité, à leur arrivée en France, la plupart des harkis et leur famille. Elle est visible jusqu'au 17 septembre aux rencontres photographiques d'Arles, à l'Atelier des Forges, et préfigure sa présence au mémorial de Rivesaltes. In situ, cette installation marquera l'aboutissement de ce travail en lui donnant toute sa résonance.

 

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Harkis à vis ? - Julien Chapsal
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

Exposition vue le 15/07/2006

14/07/2006

[expo] Figures de l'acteur, le paradoxe du comédien (Avignon)

medium_figuresdelacteur.gifLa collection Lambert, musée d'art contemporain d'Avignon, profite de la 60e édition du Festival pour proposer en échos une exposition sur la représentation de l'acteur, exposition visible du 8 juillet au 15 octobre 2006. A travers plus de quatre siècles de création artistique liée à l'univers du théâtre, on découvre une anthologie de l'évolution de la représentation du comédien, une mise en abîme historique, ni exhaustive ni chronologique. De la Commedia dell'Arte au théâtre Kabuki, du théâtre Classique au théâtre Romantique, de l'absurde aux premiers acteurs-comédiens du cinéma, des œuvres anciennes (gravures, peintures, bustes...) de Renoir à Toulouse-Lautrec, de Delacroix à Picasso, des documents historiques, prêtées par la Comédie Française et la BNF sont confrontées à des installations, photographies et vidéos contemporaines. Cette confrontation ayant pour but de nous interroger sur la place de l'acteur dans notre société.

L'entreprise est louable, l'idée intéressante, le résultat moyen. On se retrouve vite perdu face à un agglomérat d'œuvres diverses et variées dont on a parfois du mal à saisir le sens. Mais où on-t-ils voulu en venir ? Me manque-t-il un minimum requis en culture théâtrale pour saisir le sens de tout cela ou ont-ils frappé à côté de la cible ? Sans doute un peu des deux. Le fait est que tout cela ressemble plus à un grenier mal rangé plein de trucs et bidules en tout genre qu'a une exposition qui fait sens. Bon, dans le lot des quelques 600 ou 700 œuvres présentées, on trouve toujours quelque chose qui nous parle, qui retient notre attention, mais le tout est vraiment moyen.

Dans ce qui a retenu mon attention, je me dois tout de même de citer deux coups de coeur :
- Les clichés photographiques du XIXe siècle qui constituent une approche quasi mythologique de la genèse de l'art de la scène. Des acteurs oubliés aux corps extatiques posent quasiment nus, drapés de toges et tressés de lauriers, les visages transfigurés, les poses marqués presque outrancières, en référence aux sources des premiers textes grecs : Julia Bartet en Andromaque, De Max en Néron, Jeanne Samary en Amphitryon...
medium_candicebreitz01.jpg- L'installation vidéo de Candice Breitz : l'artiste propose une interprétation critique des codes de la culture de masse en convoquant des personnages auxquels chacun de nous a accès, icônes féminines de films hollywoodiens grand public. medium_candicebreitz02.jpgJulia Roberts, Meg Ryan, Jennifer Lopez, etc. soliloquent en boucle face A de l'écran et face B Candice Breitz réinterprète le même dialogue en noir et blanc et sur fond neutre. Chaque comédienne est suspendue à cet instant, une même scène pouvant se répéter en boucle indéfiniment.

 

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Figures de l'acteur, le paradoxe du comédien
Du 8 juillet au 15 octobre 2006
Collection Lambert - Hôtel de Caumont - 5 rue violette - 84000 Avignon

Exposition vue le 14/07/2006