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17/07/2006

[cirque] Mano a mano

medium_manoamano.gifMano a mano, comme son nom ne l'indique pas (nous pensions voir des acrobates... les surprisesdu festival d'Avignon !), est un spectacle de «nouveaux clowns», entre mime et comédie : une succession de sketchs révèle la bonne maîtrise qu'ont les deux acteurs du théâtre de clown. Le spectacle est quasi-muet (mis à part les dialogues avec appeaux) mais pas inexpressif. Tout au long du spectacle les comédiens jouent sur la surprise et la rencontre avec le public, avec des trouvailles humoristiques plutôt réussies, malgré quelques longueurs : le dentiste infernal, un intermède tango assez délirant puis un concours loufoque d'avions en papier...

Au-delà des rires, l'objectif affiché par la troupe de faire passer des émotions est atteint, avec une pointe de dérision.

 

BlueGrey

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Mano a mano
Par le Théâtre du Chapeau, BP 23, 33037 Bordeaux cedex
Avec Patrick Riguet et Alice Hachet

Vu au Festival d’Avignon Off 2006 le 17/07/2006 à 14h30

16/07/2006

[cirque] Ici-bas ! et Quelle émotion (?)

medium_ici_bas.gifIci-bas est un duo burlesque de jongle, alliant humour et dextérité. Dans un huis-clos ludique, deux ivrognes se disputent la bouteille dans un duel de massues. Leur jonglage frôle la poésie pour un travail tout en finesse. Tout est prétexte à jouer, le moindre déséquilibre devient leur propos et l'exploit n'est pas là où on l'attend.

En 1ere partie Quelle émotion (?), d'Alex Cie Autonome, nous livre ses réflexions à voix haute : seul en scène, il veut susciter l'émotion (et non le rire...) grâce sa jonglerie.

Issues de l'école de cirque «le Lido» de Toulouse, ces deux compagnies affirment un jonglage loin des chemins conventionnels, un jonglage qui n'est pas basé sur la prouesse technique mais sur de petites trouvailles humoristiques bien sympathiques.

 

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Ici-bas ! et Quelle émotion (?)
De Sylvain Cousin, Thomas Le Doze et Alex Saintin
Des pas en rond & Alex, Cie Autonome (Cie) / Midi-Pyrénées

Vu au Festival d’Avignon Off 2006 le 16/07/2006 à 16h

15/07/2006

[photo] El Maghreb – Malik Nejmi

medium_MalikNejmi.jpgMalik Nejmi n'est pas un photographe professionnel. Né en France d'un père marocain et d'une mère française, il est tiraillé, à cheval sur deux cultures. Alors, muni d'un appareil photo loué, il est parti au Maroc, photographier ce village familial que son père refuse de revoir : une belle preuve d'amour envers son père, afin de le ramener au pays. Il a aussi photographié sa vie en France, afin de renouer le fil et comprendre qui il est. Son espace de travail est une espace transitoire, France-Maroc, qui se parcourt dans les deux sens, qui questionne la mémoire, les lieux et les sentiments. Il nous livre des images empreintes d'une certaine nostalgie, de la dépression qui pèse sur les enjeux contemporains liés à la migration.

 

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El Maghreb – Malik Nejmi
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

Exposition vue le 15/07/2006

[photo] Station – Vincent Debanne

medium_VincentDebanne.gifStation : gare, ou bien arrêt, halte, ou encore attitude, posture ? Le travail de photomontages de Vincent Debanne envisage les différents sens du terme.

Sur les quais de la gare Saint-Lazare, des voyageurs à l'arrêt cherche leur direction, têtes et yeux levés, en attente de leur train. Vincent Debanne les photographie dans cette posture indécise, les détoure, et les pose dans un paysage suburbain (immeubles de béton, voies routières, parkings) surmonté d'un ciel menaçant, prémisse d'une catastrophe imminente. Ainsi recontextualisés, les voyageurs semblent interroger les cieux, leur posture oscillant entre prière, sidération et révélation, à la limite de l'absurdité. Ces figures, en quête de sens, suscitent doute et interrogation : un événement semble se jouer en hors champ mais reste indéterminé pour le spectateur. S'agit-il d'une catastrophe ou d'une révélation ?

 

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Station – Vincent Debanne
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

Exposition vue le 15/07/2006

[photo] Esclavage domestique – Raphaël Dallaporta & Ondine Millot

medium_RaphaelDallaporta.jpgCe travail est un documentaire photographique de sensibilisation au problème de l'esclavage moderne. Réalisé en collaboration avec le Comité Contre l'Esclavage Moderne, il vise à rendre compte de l'existence, en France, de ce phénomène. En effet chaque année en France le CCEM reçoit 300 signalements concernant des "employées de maison" maintenues dans un état de servitude et d'isolement. Il s'agit la plupart du temps de femmes (88% des signalements), souvent jeunes (30% sont mineures), qui ont quitté leur pays sur la promesse d'une vie meilleure, d'une formation ou d'un travail. A leur arrivée en France elles se retrouvent privées de papiers et de salaires, corvéables à merci, enfermées et maltraitées par leur "bienfaiteur". Pourtant vous ne serez probablement jamais confronté à cette forme d'esclavage moderne car il se dissimule derrière les façades muettes d'immeubles cossus des Champs-Élysées, de pavillons bordés de pelouse, de tours HLM de banlieue...

Plutôt que de tourner son appareil vers les victimes Raphaël Dallaporta a photographié l'extérieur de ces habitations, les architectures, à l'adresse exacte où ont été signalés les cas d'esclavages domestiques. Il a capté les façades ordinaires et familières de ces bâtiments de façon frontale et distancée, sans présence humaine, pour accentuer l'anonymat des façades. À côté de chacune de ces photos ordinaires Ondine Millot ajoute, en miroir, les témoignages de ce qui c'est passé dans ces lieux : «Pendant quatre ans, de 1994 à 1998, Henriette a travaillé douze heures par jour, sept jours sur sept. Elle a dormi par terre, sur une natte, dans la chambre des enfants, se relevant la nuit pour donner les biberons au bébé. Sa nourriture : une boîte de corn flakes par mois, et "l'autorisation" de racler les restes dans les assiettes de la famille, après le repas». Après Henriette, 15 ans, viennent Yasmina, Diouma, Salimata... les histoires se répètent et se ressemblent.

Dans de petits cadres de bétons, photographies et textes sont juxtaposés pour dénoncer. Contraste du banal confronté au sordide. Sobre et poignant.

 

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Esclavage domestique – Raphaël Dallaporta & Ondine Millot
Du 4 juillet au 17 septembre 2006
Rencontres photographiques d'Arles (Atelier des Forges)

http://www.esclavagemoderne.org

Exposition vue le 15/07/2006