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21/08/2009

Le vol des cigognes – Jean-Christophe Grangé (1994)

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Le vol des cigognes.gifLouis Antioche, 32 ans, est contacter par Max Böhm, un ornithologue suisse ami de ses parents adoptifs : il lui propose de suivre la migration de cigognes à travers l'Europe et l'Afrique, afin de chercher à comprendre pourquoi certaines d'entre elles ne sont pas revenues au printemps dernier. Mais arrivé en Suisse pour mettre au point les détails de sa mission, Louis découvre le cadavre de Max Böhm, vraisemblablement foudroyé par une crise cardiaque, au beau milieu d'un nid de cigognes !

Intrigué par certains documents trouvés chez l'ornithologue, et malgré sa mort, Louis décide de poursuivre sa mission et de suivre les volatiles, de la Slovaquie à la République de Centrafrique, en passant par la Bulgarie et les kibboutz d'Israël. Mais durant son voyage, les morts étranges se succèdent, et bientôt sa vie même est menacée par deux individus qui le traquent. Et les énigmes s'accumulent, au sujet de la disparition des cigognes, au sujet des morts qui jalonnent son périple, mais également par rapport au mystérieux passé de Böhm et par rapport aux souvenirs confus de son propre passé...

Des rebondissements improbables + des situations inextricables qui se résolvent seules, comme par enchantement + un style lourd + un suspens nul (on devine très rapidement la majorité des composantes de l'intrigue) + une surabondance de détails gratuitement sanglants et macabres + un héros peu attachant qui, au cours de son enquête, se trouve confronté à son propre passé forcément mystérieux = suffisamment de clichés pour constituer le plus exemplaire des mauvais thrillers.

Quoi ? Vous ne me croyez pas ???? Un extrait donc, pour illustrer mon propos :
« Que mon destin se scelle à Calcutta était logique, parfait, irréversible. Seul l'enfer croupissant de la ville indienne offrait un contexte assez noir pour accueillir les ultimes violences de mon aventure. […]
Oui, sans conteste, Calcutta était un lieu idéal.
Pour tuer ou pour mourir. »

Vite lu, et à oublier très vite !

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Jean-Christophe Grangé, Le vol des cigognes, éd. Le livre de Poche, 2009 (1994), 377 pages, 6,50 €.

Je remercie tout de même BoB et Le livre de poche pour l'envoi de ce livre.

17/08/2008

Le parfum d'Adam – Jean-Christophe Rufin (2007)

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43c7b5f53f7118636d5d3c9b0f034e41.gifPologne, printemps 2005. Juliette, jeune écolo française fragile et idéaliste, libère des animaux de laboratoire. Cette action militante apparemment relativement innocente va l'entraîner au coeur d'un complot sans précédent qui, au nom de la sauvegarde de la planète, prend pour cible l'espèce humaine. En parallèle deux ex-agents de la CIA passés dans le privé, Paul et Kerry, enquêtent sur un groupe d'écolo-terroristes baptisés les Nouveaux Prédateurs...

En France, l'écologie est considérée comme une cause acquise et sympathique. Pourtant le FBI considère l'écologie radicale comme la deuxième source de terrorisme mondial, après le fondamentalisme musulman. Entendons-nous bien, nous parlons ici d'une forme dure d'écologie, la "deep ecology", encore méconnue en France. Cette idéologie considère l'être humain comme le "prédateur suprême" et envisage son éradication au nom de la sauvegarde de la planète. Le roman de Jean-Christophe Ruffin a donc le mérite de rappeler au lecteur français, généralement ignorant de ce phénomène, l'histoire des mouvements théoriciens et des groupes d'action se rattachant à ce mouvement. Jean-Christophe Rufin dévoile les paradoxes et les dérives d'une pensée écologique radicale qui irait jusqu'à l'extrême bout de sa logique. Rufin explore ainsi les nouvelles réalités contemporaines, au carrefour de l'écologie, de la médecine, de l'extrémisme, du terrorisme et de la politique internationale.

Mais si je reconnais l'habileté de Rufin dans sa manière à la fois didactique et légère de faire comprendre les enjeux, j'avoue avoir trouvé le tout un brin longuet et pas vraiment haletant. En effet le livre à thèse affleure parfois de façon encombrante sous le roman d'espionnage. Et pour un roman qui se revendique "thriller", cela manque cruellement de souffle et de suspens. L'intrigue s'étire sur plus de 500 pages en une enquête effarante de facilité : les indices sont évidents, les intuitions des enquêteurs toujours exactes et, malgré la barbarie monstrueuse du complot, il est finalement déjoué sans trop de difficultés et sans une goutte de sang versée...

Si le roman de Jean-Christophe Ruffin présente un intérêt documentaire indiscutable, les sept pages de postface auraient suffi à nous sensibiliser à la problématique développée dans ce "thriller" trop fade pour être crédible.

  

BlueGrey

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Jean-Christophe Rufin, Le parfum d'Adam, éd. Flammarion, 2007, 538 pages, 20 €.

Florinette a elle beaucoup aimé.

03/02/2007

Shutter Island - Dennis Lehane (2003)

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medium_shutter_island.gifDans les années cinquante, au large de Boston, l'îlot nommé Shutter Island sert d'hôpital psychiatrique pour criminels dangereux. Le Marshal Teddy Daniels et son nouveau coéquipier Chuck Aule y sont envoyés pour retrouver l'une des patientes qui a disparu, Rachel Solando. La jeune femme à la beauté incandescente et aux yeux écarquillés par la peur a tué ses trois enfants dans un accès de folie. Mais comment aurait-elle pu quitter sa cellule fermée à clé de l'extérieur ? Au fur et à mesure que le temps passe dans le huis-clos de cette prison-hôpital et alors qu'une tempête isole l'île, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant : les mystérieuses migraines de Teddy, les cachets qu'on lui donne, son attirance pour la mère infanticide disparue, les médecins trop affables, les aides soignants silencieux, les infirmières fuyantes, et, petit à petit, la conviction qu'on leur cache des choses.

Le lecteur est immergé dans un univers glauque à l'atmosphère paranoïaque. Méfiance, peur, compassion, les sentiments se mêlent jusqu'à la confusion. Et les pistes se multiplient, aussi déroutantes que tragiques. Cette histoire-puzzle, malgré quelques approximations et un final prévisible, est vraiment prenante et dresse une série de portraits criminels à la psychologie tortueuse des plus inquiétante et de plus en plus étouffante. Car dans ce roman il ne s'agit pas uniquement de découvrir un criminel, mais de comprendre comment les hommes peuvent dériver et créer leur propre réalité.

 

BlueGrey

 

Dennis Lehane, Shutter Island, traduction d'Isabelle Maillet, éd. Rivages, coll. Rivages/Noir, 2006, 392 pages, 8 €.

Du même auteur : Mystic River

14/11/2006

Cul-de-sac - Douglas Kennedy (1994)

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medium_cul_de_sac.gifDarwin, Australie : Nick Hawthorne, journaleux américain miteux, la quarantaine, célibataire, sans attaches ni grandes ambitions, est en partance pour le sud du pays avec le projet de le traverser de part en part. 3500 km de désert, une seule route en ligne droite, sans croiser personne, ou presque : première rencontre avec un kangourou, et seconde avec Angie la déjantée. Or, dans l'outback Australien, il y a deux règles fondamentales à connaître : Découvrir la suite...