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16/02/2006

cinéma : Je vous trouve très beau - Isabelle Mergault (2006)

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Aymé vient de perdre ça femme. Ecrasé non par le chagrin mais par le travail à accomplir maintenant seul à la ferme, il décide de trouver vite une femme solide, dure à la tâche, à mettre dans son champ. Pour ce faire, et par soucis d'efficacité, il passe par une agence matrimoniale qui lui propose d'aller cherche une femme en Roumanie. Aymé va en ramener Elena, et, petit à petit, à son contact, va s'humaniser.

L'humour et le piquant des dialogues permettent heureusement assez rapidement de passer outre des situations un brin caricaturales, surtout dans la première partie du film. Michel Blanc, en agriculteur bourru, est bien en place (et petit à petit devient même très beau). Medeea Marinescu est craquante. Les seconds rôles sont bien campés (la marieuse !). Bref, un premier essai plutôt réussi pour Isabelle Mergault à la réalisation. Une histoire simple et tendre, un beau compromis entre la peinture sociale et la romance, avec une fin certes invraisemblable mais happy end oblige ! Derrière des situations comiques, des dialogues fins et sensibles font de cette comédie sans surprise un essai sincère sur le bonheur.

 

BlueGrey

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Je vous trouve très beau
D'Isabelle Mergault
Avec Michel Blanc (Aymé Pigrenet), Medeea Marinescu (Elena), Wladimir Yordanoff (Roland)...
Film français, 2006, 1h37

Film vu le 13/02/2006

06/01/2006

[cinéma] The Constant Gardener - Fernando Meireilles (2005)

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Scène d'ouverture, à l'aéroport de Nairobi : Justin Quayle (Ralph Fiennes) fait un signe de la main en guise d'adieu à sa jeune femme Tessa (Rachel Weisz) qui part pour une mission humanitaire au Kenya. L'écran devient blanc... Tessa n'est plus : assassinée.

La mort de Tessa déclenche la prise de conscience de Justin. La jeune femme avait compris que les labos pharmaceutiques utilisaient les Africains les plus démunis comme cobayes pour tester des médicaments à risque non encore homologués. Justin, en enquêtant sur la mort de sa femme, va reprendre à son compte ses investigations. Il va aussi redécouvrir sa femme qu'il connaissait au fond bien mal et dont il va retomber éperdument amoureux post-mortem. Ralph Fiennes est magnifique dans cette lente et bouleversante métamorphose et interprète avec finesse les émotions complexes de son personnage.

Un film-critique de la très cynique exploitation postcoloniale du continent africain avec une véritable prouesse romanesque : dans ce sinistre état des lieux se niche une très touchante histoire d'amour qui sert de moteur à ce thriller politique remarquable.

 

BlueGrey

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The Constant Gardener
De Fernando Meireilles
Scénario de Jeffrey Caine, d’après le roman de John Le Carré
Avec Ralph Fiennes (Justin Quayle), Rachel Weisz (Tessa Quayle), Danny Huston (Sandy Woodrow), Arnold Bluhm (Hubert Koundé)...
Film américain, 2005, 2h08

Film vu le 03/01/2006

15/09/2005

[musée] Musée de la miniature (Lyon)

Le musée de la miniature a ouvert ses portes le 13 février 2005. Il y a donc peu de temps. Comme son nom l'indique ce musée se consacre... à la miniature. Je dirais même plus, ce musée se consacre à la miniature dans tous ses états et à ses expressions les plus variées : l'origami, les sculptures d'œufs, la miniature d'inspiration poétique, la miniature humoristique, les miniatures automates, l'art animalier, le bateau bouteille, les reproductions hyperréalistes de lieux connus... Bref, plus de 1000 œuvres iconoclastes et de toutes tailles. Dans le lot on trouve toujours quelque chose qui nous plait ou nous touche plus particulièrement, même si honnêtement l'ensemble m'a laissé parfois assez indifférente.

Par contre ce qui m'a beaucoup plus intéressé c'est l'exposition temporaire présentée jusqu'au 15 septembre 2005, Les Secrets du 7e art, qui rassemble une collection présentant l'utilisation de la miniature au cinéma. Au programme, quelques pièces originales des films les plus mythiques : des miniatures de Blade Runner, des maquettes du 5e Elément, l'art de l'animatronic, ainsi que masques et grimages d’horrrrreur ! Le tout sur un fond musical certes fort agréable, mais que je n'ai pas trouvé des plus judicieux : Norah Jones ?!

Autre point fort de ce musée : au troisième étage on peut découvrir et jeter un coup d'œil indiscret à l'atelier de conception et réparation des miniatures du musée.

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Musée de la miniature
Maison des Avocats - 60 rue Saint-Jean - 69005 Lyon

Musée visité le 15/09/2005

12/09/2005

[musée] Institut Lumière (Lyon)

Le 28 décembre 1895, au Grand Café, à Paris, M. Louis Lumière projette les 10 premiers films de l'histoire devant 33 curieux qui devinrent les premiers spectateurs du cinématographe...

Aujourd'hui le musée Lumière, installé dans la villa familiale des Lumière, offre au visiteur un parcours esthétique, scientifique et historique sur l'histoire de l'invention du Cinématographe en présentant Louis et Auguste Lumière autant comme artistes que comme ingénieurs. Le parcours du musée n'est pas chronologique : il favorise les grandes tendances créatrices et scientifiques de ces génies de la recherche optique et médicale qu'étaient les frères Lumière. Car si le cinématographe est "l'œuvre majeure", celle que tout le monde connaît, les frères Lumière étaient des chercheurs inépuisables qui se sont livrés à des activités inattendus, notamment dans le domaine médical. Qui sait qu'on leur doit l'invention du tulle gras, célèbre pansement pour les brûlures ? Ou encore cette étrange pince anthropomorphe, recherche autour d'une prothèse manuelle ?

Sans parler des autochromes, merveille des merveilles ! La plaque Autochrome Lumière, inventée par Louis Lumière, est le premier procédé de photographie en couleur : le secret de cette invention réside dans l'emploi... de fécule de pomme de terre ! Teintée, la fécule de pomme de terre permet de capter et filtrer la lumière, je ne sais pas trop comment, mais ça marche. Ce procédé donne un charme pictural mélancolique à ces photographies : ma-gni-fi-que !

Mais revenons-en au cinématographe : près de 1400 films d'environ 50 secondes ont été tournés par Louis Lumière et ses opérateurs de 1895 à 1905. Car les frères Lumière, s'ils gardent la maîtrise de l'exploitation du cinématographe, forment dans le même temps des opérateurs qu'ils envoient dans le monde entier afin d'en ramener des images. Sur le plan de l'histoire du cinéma, la conservation quasi complète de cette production permet d'avoir un nouveau regard sur ces films. La valeur de ses images préservées tient en partie dans le témoignage qu'elles apportent sur le tournant du siècle, à la fois par l'intérêt documentaire de leur contenu et par les choix des sujets qui reflète une vision partiale et partielle sur le monde et donc l'idéologie du moment. Alors, qu'elle bonne idée du musée de projeter en permanence dans une salle de projection dédiée 80 de ces films commentés ! Quel plaisir !

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Institut Lumière
22 rue du Premier-Film – 69352 Lyon cedex 08

Musée visité le 12/09/2005

17/06/2004

[cinéma] Metropolis - Fritz Lang (1927)

John Fredersen est le gouverneur autoritaire de Métropolis, une ville divisée entre un monde supérieur paradisiaque, où réside une minorité de privilégiés, et des souterrains ténébreux, où survivent des ouvriers rivés à des machines qui assurent le fonctionnement de la cité haute. Un jour Freder, le fils de Fredersen, rencontre Maria, esclave de la ville d'en bas qui prêche la bonne parole aux travailleurs. Avec elle il découvre l'asservissement du monde d'en bas et, bouleversé, il va essayer de défendre la cause des travailleurs auprès de son père, sans succès. Fredersen décide alors de créer, avec l’aide de Rotwan, un savant énigmatique, un robot à l'image de la jeune fille. Ce robot sèmera la terreur dans la ville et provoquera un déchaînement populaire, ce qui aboutira à l'écroulement de Métropolis. Mais grâce à la vrai Maria la réconciliation entre ceux d'en haut et ceux d'en bas pourra avoir lieu : «Entre le cerveau et la main, le médiateur doit être le cœur».

Ce film semble nous mettre en garde contre le développement irraisonnée des techniques futuristes : il interroge le spectateur sur l'avenir de nos villes et de leur expansion tentaculaire, les habitations, les moyens de transport, la promiscuité de sociétés et cultures diverses...

Mais malgré la qualité des décors et des effets spéciaux, le film a mal vieilli et sombre trop souvent dans l'excès. Les décors de science-fiction opposant une cité ultramoderne et grandiose à un monde souterrain terne firent peut-être sensation dans les années 20, tout comme la naissance du robot dans des halos de lumière, mais certains autres aspects du film sont aujourd’hui difficiles à apprécier : des longueurs dans le scénario, le jeu excessif des acteurs (effet inhérent aux films muets), le final sur les toits et la fin moraliste un peu naïve.

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Metropolis
De Fritz Lang
Avec Brigitte Helm (Maria), Alfred Abel (John Fredersen), Gustav Fröhlich (Freder Fredersen), Rudolf Klein-Rogge (Rotwang)...
Film allemand, 1927, 2h05