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14/07/2006

[expo] Figures de l'acteur, le paradoxe du comédien (Avignon)

medium_figuresdelacteur.gifLa collection Lambert, musée d'art contemporain d'Avignon, profite de la 60e édition du Festival pour proposer en échos une exposition sur la représentation de l'acteur, exposition visible du 8 juillet au 15 octobre 2006. A travers plus de quatre siècles de création artistique liée à l'univers du théâtre, on découvre une anthologie de l'évolution de la représentation du comédien, une mise en abîme historique, ni exhaustive ni chronologique. De la Commedia dell'Arte au théâtre Kabuki, du théâtre Classique au théâtre Romantique, de l'absurde aux premiers acteurs-comédiens du cinéma, des œuvres anciennes (gravures, peintures, bustes...) de Renoir à Toulouse-Lautrec, de Delacroix à Picasso, des documents historiques, prêtées par la Comédie Française et la BNF sont confrontées à des installations, photographies et vidéos contemporaines. Cette confrontation ayant pour but de nous interroger sur la place de l'acteur dans notre société.

L'entreprise est louable, l'idée intéressante, le résultat moyen. On se retrouve vite perdu face à un agglomérat d'œuvres diverses et variées dont on a parfois du mal à saisir le sens. Mais où on-t-ils voulu en venir ? Me manque-t-il un minimum requis en culture théâtrale pour saisir le sens de tout cela ou ont-ils frappé à côté de la cible ? Sans doute un peu des deux. Le fait est que tout cela ressemble plus à un grenier mal rangé plein de trucs et bidules en tout genre qu'a une exposition qui fait sens. Bon, dans le lot des quelques 600 ou 700 œuvres présentées, on trouve toujours quelque chose qui nous parle, qui retient notre attention, mais le tout est vraiment moyen.

Dans ce qui a retenu mon attention, je me dois tout de même de citer deux coups de coeur :
- Les clichés photographiques du XIXe siècle qui constituent une approche quasi mythologique de la genèse de l'art de la scène. Des acteurs oubliés aux corps extatiques posent quasiment nus, drapés de toges et tressés de lauriers, les visages transfigurés, les poses marqués presque outrancières, en référence aux sources des premiers textes grecs : Julia Bartet en Andromaque, De Max en Néron, Jeanne Samary en Amphitryon...
medium_candicebreitz01.jpg- L'installation vidéo de Candice Breitz : l'artiste propose une interprétation critique des codes de la culture de masse en convoquant des personnages auxquels chacun de nous a accès, icônes féminines de films hollywoodiens grand public. medium_candicebreitz02.jpgJulia Roberts, Meg Ryan, Jennifer Lopez, etc. soliloquent en boucle face A de l'écran et face B Candice Breitz réinterprète le même dialogue en noir et blanc et sur fond neutre. Chaque comédienne est suspendue à cet instant, une même scène pouvant se répéter en boucle indéfiniment.

 

BlueGrey

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Figures de l'acteur, le paradoxe du comédien
Du 8 juillet au 15 octobre 2006
Collection Lambert - Hôtel de Caumont - 5 rue violette - 84000 Avignon

Exposition vue le 14/07/2006

05/01/2006

[expo] Polychromies secrètes (Toulouse)

Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain

 

L’exposition Polychromies secrètes met en lumière deux œuvres du musée des Augustins de Toulouse qui ont fait l’objet d’une remarquable restauration : une sculpture polychrome, Notre Dame de Grasse, et un panneau peint, la Crucifixion du Parlement de Toulouse, toutes deux datant de la seconde moitié du XVe siècle.

Cette exposition, en plus de dresser un état des connaissances (tant sur le plan technique et matériel qu’artistique) sur ces deux œuvres, et de montrer le résultat spectaculaire des restaurations, est également l’occasion de familiariser le public à cette activité méconnue qu’est la restauration d’œuvres. Et ce parti pris est une excellente idée. On suit, étapes par étapes, la renaissance de ces deux œuvres et les choix de restauration, avec pour ma part une préférence pour la sculpture Notre Dame de Grasse, dont la finesse d’exécution, la délicatesse des couleurs et l’originalité de la composition m’ont particulièrement touchée. La restauration a consisté à retirer les superpositions de badigeon et de repeints pour se rapprocher d’un état d’origine, à jamais disparu certes, mais qu’il est possible d’évoquer en revenant à la conception de leurs auteurs. Si le temps, les matériaux et les couleurs ont passé, le résultat obtenu s’avère de toute façon plus fidèle à l’œuvre originelle.
Les explications apportées par panneaux interposés sont claires et précises, avec des textes plus courts et didactiques destinés aux enfants et placés à leur hauteur (pour une fois !).

De plus le musée des Augustins propose un site web intéressant et complet sur cette exposition, la restauration de ces deux œuvres, et plus globalement sur l’histoire et les techniques de restauration.

 

BlueGrey

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Polychromies secrètes
Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain
Du 10 décembre 2005 au 30 avril 2006
Musée des Augustins – 21 rue de Metz – 31000 Toulouse

Exposition vue le 04/01/2006

[musée] Musée des Augustins (Toulouse)

Le musée des Augustins, musée des Beaux-Arts de la ville de Toulouse, est l'un des premiers musées de France. Crée en 1793, très peu de temps après le Louvre, il abrite des collections de peinture et de sculptures du Moyen-Age au début du XXe siècle. Il est installé dans un ancien couvent édifié au XIVe siècle, dans le plus pur style gothique méridional. Et cet espace architectural majestueux crée une parfaite harmonie avec les œuvres présentées : un ensemble de sculptures médiévales est rassemblé dans les salles gothiques ouvrant sur le cloître, les peintures religieuses du XVe au XVIIe siècle trouvent leur place dans la sobriété exceptionnelle de l'église, etc.

Dans l'aile plus récente (édifiée en 1888 et inspirée d'un projet de Violet le Duc) est exposée, dans une salle d'inspiration romane, la collection de chapiteaux romans du musée, véritable panorama de l'évolution de la sculpture romane. Enfin à l'étage sont réunies les œuvres des différentes écoles de peinture française (Champaigne, Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec...), toulousaine (Chalette, Tournier...), mais aussi italienne (Guido Reni, Guardi...), flamande et hollandaise du XVIIe au début du XXe siècle, ainsi que quelques sculptures remarquables (Rodin, Claudel...).

Bref, ce musée est un havre dédié à la contemplation en plein cœur du centre ville.

 

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Musée des Augustins – 21 rue de Metz – 31000 Toulouse

Musée visité le 04/01/2006

15/09/2005

[musée] Musée de la miniature (Lyon)

Le musée de la miniature a ouvert ses portes le 13 février 2005. Il y a donc peu de temps. Comme son nom l'indique ce musée se consacre... à la miniature. Je dirais même plus, ce musée se consacre à la miniature dans tous ses états et à ses expressions les plus variées : l'origami, les sculptures d'œufs, la miniature d'inspiration poétique, la miniature humoristique, les miniatures automates, l'art animalier, le bateau bouteille, les reproductions hyperréalistes de lieux connus... Bref, plus de 1000 œuvres iconoclastes et de toutes tailles. Dans le lot on trouve toujours quelque chose qui nous plait ou nous touche plus particulièrement, même si honnêtement l'ensemble m'a laissé parfois assez indifférente.

Par contre ce qui m'a beaucoup plus intéressé c'est l'exposition temporaire présentée jusqu'au 15 septembre 2005, Les Secrets du 7e art, qui rassemble une collection présentant l'utilisation de la miniature au cinéma. Au programme, quelques pièces originales des films les plus mythiques : des miniatures de Blade Runner, des maquettes du 5e Elément, l'art de l'animatronic, ainsi que masques et grimages d’horrrrreur ! Le tout sur un fond musical certes fort agréable, mais que je n'ai pas trouvé des plus judicieux : Norah Jones ?!

Autre point fort de ce musée : au troisième étage on peut découvrir et jeter un coup d'œil indiscret à l'atelier de conception et réparation des miniatures du musée.

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Musée de la miniature
Maison des Avocats - 60 rue Saint-Jean - 69005 Lyon

Musée visité le 15/09/2005

12/09/2005

[musée] Institut Lumière (Lyon)

Le 28 décembre 1895, au Grand Café, à Paris, M. Louis Lumière projette les 10 premiers films de l'histoire devant 33 curieux qui devinrent les premiers spectateurs du cinématographe...

Aujourd'hui le musée Lumière, installé dans la villa familiale des Lumière, offre au visiteur un parcours esthétique, scientifique et historique sur l'histoire de l'invention du Cinématographe en présentant Louis et Auguste Lumière autant comme artistes que comme ingénieurs. Le parcours du musée n'est pas chronologique : il favorise les grandes tendances créatrices et scientifiques de ces génies de la recherche optique et médicale qu'étaient les frères Lumière. Car si le cinématographe est "l'œuvre majeure", celle que tout le monde connaît, les frères Lumière étaient des chercheurs inépuisables qui se sont livrés à des activités inattendus, notamment dans le domaine médical. Qui sait qu'on leur doit l'invention du tulle gras, célèbre pansement pour les brûlures ? Ou encore cette étrange pince anthropomorphe, recherche autour d'une prothèse manuelle ?

Sans parler des autochromes, merveille des merveilles ! La plaque Autochrome Lumière, inventée par Louis Lumière, est le premier procédé de photographie en couleur : le secret de cette invention réside dans l'emploi... de fécule de pomme de terre ! Teintée, la fécule de pomme de terre permet de capter et filtrer la lumière, je ne sais pas trop comment, mais ça marche. Ce procédé donne un charme pictural mélancolique à ces photographies : ma-gni-fi-que !

Mais revenons-en au cinématographe : près de 1400 films d'environ 50 secondes ont été tournés par Louis Lumière et ses opérateurs de 1895 à 1905. Car les frères Lumière, s'ils gardent la maîtrise de l'exploitation du cinématographe, forment dans le même temps des opérateurs qu'ils envoient dans le monde entier afin d'en ramener des images. Sur le plan de l'histoire du cinéma, la conservation quasi complète de cette production permet d'avoir un nouveau regard sur ces films. La valeur de ses images préservées tient en partie dans le témoignage qu'elles apportent sur le tournant du siècle, à la fois par l'intérêt documentaire de leur contenu et par les choix des sujets qui reflète une vision partiale et partielle sur le monde et donc l'idéologie du moment. Alors, qu'elle bonne idée du musée de projeter en permanence dans une salle de projection dédiée 80 de ces films commentés ! Quel plaisir !

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Institut Lumière
22 rue du Premier-Film – 69352 Lyon cedex 08

Musée visité le 12/09/2005