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23/03/2009

La solitude des nombres premiers – Paolo Giordano (2008)

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La solitude des nombres premiers.gifCe sont deux enfants tristes et solitaires qui peinent à grandir, deux êtres à part, deux vilains petits canards, deux ados au bord du précipice, jamais très loin du pire. Alice boite depuis un accident de ski dont elle rend son père responsable. Mattia est un génie des mathématiques, mais a un comportement d'autiste depuis que sa sœur jumelle handicapée a disparu par sa faute. Tous deux sont les ennemis de leur propre corps qu'ils maltraitent, elle en s'affamant, lui en se scarifiant. Tous deux creusent un gouffre autour d'eux pour que rien ni personne ne puisse les atteindre : ils vivent dans une solitude à la fois voulue et subie, jusqu'à leur rencontre... mais sauront-ils se reconnaître ?

« Les autres furent les premiers à remarquer ce qu'Alice et Mattia ne comprirent qu'au bout de nombreuses années. Ils pénétrèrent dans la pièce main dans la main. Ils ne souriaient pas, leurs regards suivaient des trajectoires différentes, mais on aurait dit que leur corps coulaient l'un dans l'autre à travers leurs bras et leurs doigts joints. […] Il y avait entre eux un espace commun dont les confins n'étaient pas bien tracés, où rien ne semblait manquer et où l'air paraissait inerte, tranquille. »

Paolo Giordano n'est pas un styliste : sa langue est froide et blanche. Pourtant, il réussit à faire exister des personnages attachants, à faire ressentir leur extrême solitude et leur souffrance constituante, et à faire par moment monter l'émotion. La solitude des nombres premiers est une jolie histoire un peu triste, un roman mélancolique, un curieux mélange de violence et de délicatesse qui se lit vite, vite, sans reprendre son souffle.

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Paolo Giordano, La solitude des nombres premiers (La solitudine dei numeri primi), traduit de l'italien par Nathalie Bauer, éd. du Seuil, 2009 (2008), 328 pages, 21 €.

Les avis de Choupynette, Crapouillaud et Yueyin.

Merci à Chez les filles et aux Editions du Seuil de m'avoir envoyé ce livre.

Commentaires

Ce livre a connu un joli succès en Italie, mais je reste de glace pour l'instant.

Écrit par : Leiloona | 24/03/2009

Ce roman a été la bonne surprise du moment pour moi car le sujet ne me disait rien mais j'ai aimé le style très dépouillé, limite mathématique de l'auteur :-))

Écrit par : yueyin | 24/03/2009

@ Leiloona : Ah bon ? Je trouve pourtant qu'il se lit facilement et qu'il est même plutôt agréable à lire...

@ yueyin : bonne surprise pour moi aussi ! Une jolie couverture, un titre énigmatique : j'étais intriguée, et je ne fus pas déçue !

Écrit par : BlueGrey | 25/03/2009

L'écriture m'a laissée un peu trop à distance des personnages, mais j'ai aimé l'ensemble, j'avais du mal à le lâcher.

Écrit par : Aifelle | 26/03/2009

Et un billet positif de plus ! 1 !

Écrit par : Hathaway | 28/03/2009

Entièrement d'accord avec toi, j'ai beaucoup aimé ce roman.

Écrit par : Cécile | 29/03/2009

dépouillé oui, comme le dit notre chère Yue! une très bonne surprise...

Écrit par : choupynette | 31/03/2009

La plupart des avis sont positifs! J'essaierai bien de le lire un jour!!

Écrit par : Karine :) | 05/04/2009

@ Aifelle : tout pareil !

@ Hathaway : :-)

@ Cécile : nous sommes d'accord donc !

@ choupynette : oui, une bonne surprise, une lecture agréable...

@ Karine :) : je t'y encourage !

Écrit par : BlueGrey | 16/04/2009

Je l'ai lu dans le cadre de la même opération que toi, et j'ai aussi été séduite ! En passant, merci pour la fenêtre Deezer qui m'a permi de retrouver les "références" de Passing Afternoon, qui me hantait sans que j'en retrouve les paroles !

Écrit par : Neph | 17/04/2009

@ Neph : bienvenue ici ! :-D

Écrit par : BlueGrey | 19/04/2009

Les commentaires sont fermés.