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24/02/2006

Mars la Rouge - Kim Stanley Robinson (1992)

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XXIe siècle: 50 hommes et 50 femmes, représentant les nations majeures et toutes les disciplines scientifiques, embarquent à bord de l'Arès, un immense vaisseau spatial, un micro-monde où ils vont vivre pendant plus d'un an avant d'atteindre Mars la rouge... Au delà de l'exploration, la mission de ces hommes et de ces femmes est de s'installer définitivement sur Mars, afin de fonder une nouvelle société, en rupture avec la Terre déliquescente qu'ils ont quittée. Et si les hommes ne peuvent s'adapter, il faudra adapter Mars aux hommes. Mais terraformer Mars, c'est aussi la détruire en tant que cadre naturel martien, et des conflits opposent la faction qui veut préserver la sauvagerie initiale de la planète à ceux qui militent pour la terraformation.

Cet ouvrage est le premier tome d'une trilogie d'envergure dont le propos est très solidement documenté : une fiction soutenue par des connaissances tant scientifiques que sociologiques. Mais cette histoire est aussi une saga humaine : en effet la narration est animée par des personnages forts et crédibles, divisés sur le projet de colonisation de la planète Mars, qualifié tantôt de souhaitable avancée de l'évolution humaine, tantôt de crime écologique.

Passionnant !

 

BlueGrey

 

Kim Stanley Robinson, Mars la Rouge, traduction de Michel Demuth et Dominique Haas, éd. Pocket, coll. Pocket SF, 2003, 662 pages, 8,60 €.

Du même auteur : Mars la Verte & Mars la Bleue

Commentaires

... Belle critique... J'achète !

Écrit par : Thierry | 25/02/2006

Je lis de la SF depuis cinquante ans... Ce thème n'est-il donc pas encore usé ? J'ai moi-même commis un texte sur ce thème, inédit, mais je m'étais bien amusée... j'y pense, je n'avais pas exloité celui de la bestiole extra-terrestre lancée à l'assaut du vaisseau spatial... Mais depuis certain film sublime aus suites non moins passionnantes, il est devenu difficile d'aborder le sujet ; il faudra que quelqu'un trouve une idée.
Cordialement
Lalère

Écrit par : Lalère | 18/03/2006

J'hésitais à me procurer ce roman. Mais ta critique m'a convaincu... je dois lire cette trilogie.

Écrit par : Louis Roussel | 26/05/2006

Je dois vous avouer à tous que le second tome (Mars la verte) m'a énormément déçue ! C'est d'ailleurs pour cela que sa critique tarde... Je ne sais pas comment la rédiger ! Mais, promis, elle vient bientôt !

Écrit par : BlueGrey | 26/05/2006

Comme promis plus haut, voici mon avis sur «Mars la verte» :


Alors que j’ai vraiment aimé le premier tome («Mars la rouge»), livre certes complexe mais passionnant, ce second volet de la trilogie martienne («Mars la verte») m’a plutôt déçu !

En effet, on quittait le premier tome sur une tentative de révolution des marsunistes qui souhaitaient s’affranchir de la tutelle de la Terre… On apprend dès le début du second tome que cette tentative a échoué.
Alors, que se passe-t-il dans ce second tome ? Et bien pas grand-chose de neuf : on prend les mêmes et on recommence : les Verts veulent «aréoformer» Mars, les Rouges veulent la préserver dans sa biosphère naturelle, et Verts et Rouges veulent obtenir leur indépendance par rapport à la Terre qui elle voit en Mars une source de richesse et une alternative à l’explosion démographique.
Et le livre s’enlise rapidement dans cette opposition idéologique (et ses corollaires scientifiques, politiques, sociologiques, économiques et autres "iques") entre Verts et Rouges. Les thématiques abordées sont intéressantes, mais inutilement redondantes avec le premier tome.
Et tout cela nous mène où ? A une seconde révolution bien sûr ! Mais il faut attendre les 60 dernières pages (sur 822…) pour qu’enfin le livre redevienne palpitant !

Bref, pas grand-chose de neuf dans ce second tome, si ce n’est, en pointillé, l’émancipation progressive des premières générations de martiens qui doivent penser leur relation avec une Terre qu’ils ne connaissent et ne comprennent pas... Toutefois ce livre reste une belle anticipation scientifique et l'auteur nous offre dans cette saga une intrigue politique de bon niveau et une analyse fine de la psychologie des nouveaux martiens.

Écrit par : BlueGrey | 31/05/2006

J'ai enfin fini l'ultime partie de la trilogie de Kim Stanley Robinson consacrée à Mars : 2434 pages en tout, très exactement. Wahououou !!! VICTOIRE ! Bon, je dois admettre que se fut un peu rude, j’ai cru ne pas en voir le bout, car même si j’ai trouvé le thème de la conquête de Mars passionnant, j’ai aussi trouvé ce récit au long court un peu... long-long, justement.

Les trois titres traduisent les différentes étapes de cette épopée qui narre la conquête de Mars par les terriens. «Mars la rouge» raconte le voyage vers Mars et l'installation d'un premier groupe réduit de colons (les "Cent Premiers"). «Mars la verte» raconte les débuts de l'acclimatation. Paradoxalement c'est d'ailleurs la planète qui, peu à peu, et plus ou moins difficilement, est adaptée à ses nouveaux habitants. Enfin, dans «Mars la bleue», la planète a été terraformée et on se retrouve confronté à l'après conquête. C'est là que vont s'exacerber au plus haut point les relations déjà tendues entre la Terre et Mars. Car avec leur problème de surpopulation les terriens se sentent de plus en plus à l'étroit sur une planète submergée par la montée des océans. Pour empêcher les terriens de déclarer la guerre à Mars il faut donc partir à la conquête d'autres planètes du système solaire, ou plus loin encore.

Dans cette fresque foisonnante le lecteur suit donc la construction de Mars, l'auteur le mettant face aux détails techniques, politiques, géologiques, géographiques, sociologiques, économiques, etc., accompagnés, en filigrane, d'une analyse sociale et écologique très pertinente et intéressante, mais ce récit reste assez austère et difficile d'accès. L'immersion dans la fiction n'est pas évidente car le style et la technicité du contenu freinent la lecture. Cette trilogie martienne est un texte qui résiste, et qui ne saurait se satisfaire d'une lecture passive. Et, même si je la trouve intellectuellement stimulante, je ne suis pas tout à fait certaine de l'avoir aimée.

Écrit par : BlueGrey | 02/10/2006

Les commentaires sont fermés.