07/06/2011
La reine de l'Idaho – Thomas Savage [1977]
Une simple lettre va bouleverser la vie de Thomas Burton, modeste écrivain cinquantenaire : une inconnue prétend être sa sœur... S'en suit une fouille acharnée dans les souvenirs et les non-dits familiaux. Thomas s'efforce de retracer l'existence de ceux qu'il croyait connaître : sa mère à la beauté altière, morte depuis longtemps déjà ; son père, un excentrique qui s'est contenté de lui donner son nom ; et surtout Emma, sa grand-mère maternelle, la fameuse reine du mouton... Petit à petit, des pans de silence s'effacent, destins extraordinaires et vies brisées se mêlent, et les drames familiaux enfin élucidés rendent la paix à la mémoire des morts.
12:50 Publié dans => Challenge 100 ans de littérature américaine | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : thomas savage, littérature américaine, etats-unis, montana, idaho, éleveurs, élevage, moutons, secret, famille, challenge, challenge littérature américaine
03/06/2011
La délicatesse – David Foenkinos [2009]
Nathalie et Frank s'aiment depuis sept ans. Sept années d'un bonheur parfait, d'un amour simple et entier. Jusqu'au jour où Frank se fait renverser par une voiture. Veuve, Nathalie s'enferme dans le travail et refuse d'envisager la possibilité de refaire sa vie. Pourtant, pour une question d'instant, de moquette et de talons aiguilles, elle embrasse, comme par inadvertance, un de ses collègues, Markus.
La délicatesse raconte donc une histoire d'amour improbable et compliquée (autant dire pas originale du tout) entre une jeune et belle veuve éplorée qui s'enferme dans le travail pour oublier son chagrin et son jeune subalterne un peu terne mais si gentil. Entre le sujet-bluette déjà lu des centaines de fois, les ficelles romantico-larmoyantes de Foenkinos, et ses personnages d'une naïveté confondante, j'ai de prime abord ressenti une certaine défiance envers ce roman...
Et pourtant, j'ai fini par m'y laisser prendre ! Car Foenkinos est un auteur habile et malin (ce qui se révèle souvent plaisant, mais parfois irritant !). Il parsème son récit de petits apartés loufoques qui font sourire (et maquille ainsi habillement le rythme trébuchant de son récit). Son ton léger et son style vif et bondissant sont très agréables, et le tout est relevé d'inventivité fantasque (parfois foutraque), d'une touche de malice et d'un zeste bienvenu de second degré (sans oublier quelques facilités aussi).
Un récit frais et distrayant donc, mais qui reste de surface, assez anecdotique, inconsistant et inconséquent.
Eminemment sympathique et immédiatement oublié !
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David Foenkinos, La délicatesse, éd. Gallimard, coll. Folio, 2011 (2009), 209 pages, 6,20 €.
11:43 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : david foenkinos, amour, deuil