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22/04/2006

[photo] Willy Ronis

Willy Ronis est un photographe humaniste, c'est-à-dire qui fait sien tout ce qui est humain, qui s'intéresse aux gens ordinaires, non aux individus exceptionnels, et dont le terrain de prédilection est la vie quotidienne. Surtout, jamais de scoop ! J'aime ses tranches de vie où chacun peut se reconnaître, sans artifices. J'aime son goût pour le hasard, la «chasse libre» qui lui permet de capter ce qui peut survenir. J'aime son regard simple qui rend hommage aux petites gens, j'aime sa «représentation poétique du bonheur modeste»...

Comme vous le savez sans doute, à l'occasion du quatre-vingt-quinzième anniversaire de Willy Ronis, la ville de Paris lui rend hommage : exposition jusqu'au 27 mai au Salon d'accueil de l'Hôtel de Ville, 29 rue de Rivoli, 75004 Paris. Mais pour les non parisiens ?

Et bien je vous conseille l'expo «Willy Ronis, photographies» présentée jusqu'au 4 juillet 2006 à la Maison René Char, Hôtel Donadeï de Campredon, 20 rue du Docteur Tallet, 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue.

Puis, allez faire un tour sur le site de L'Express : reportage photo et entretien vidéo avec Willy Ronis.

Et pour finir, je vous conseille aussi de jeter un coup d'œil au recueil photographique «Mémoire textile», qui n'est pas le plus connu de Willy Ronis, mais qui est un petit bijou, un témoignage par l'image de sa solidarité envers la classe ouvrière.

 

BlueGrey

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Willy Ronis, photographies
Du 17 décembre 2005 au 04 juillet 2006
Maison René Char - Hôtel Donadeï de Campredon - 20 rue du Docteur Tallet - 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue

Exposition visitée le 22/04/2006

05/01/2006

[expo] Polychromies secrètes (Toulouse)

Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain

 

L’exposition Polychromies secrètes met en lumière deux œuvres du musée des Augustins de Toulouse qui ont fait l’objet d’une remarquable restauration : une sculpture polychrome, Notre Dame de Grasse, et un panneau peint, la Crucifixion du Parlement de Toulouse, toutes deux datant de la seconde moitié du XVe siècle.

Cette exposition, en plus de dresser un état des connaissances (tant sur le plan technique et matériel qu’artistique) sur ces deux œuvres, et de montrer le résultat spectaculaire des restaurations, est également l’occasion de familiariser le public à cette activité méconnue qu’est la restauration d’œuvres. Et ce parti pris est une excellente idée. On suit, étapes par étapes, la renaissance de ces deux œuvres et les choix de restauration, avec pour ma part une préférence pour la sculpture Notre Dame de Grasse, dont la finesse d’exécution, la délicatesse des couleurs et l’originalité de la composition m’ont particulièrement touchée. La restauration a consisté à retirer les superpositions de badigeon et de repeints pour se rapprocher d’un état d’origine, à jamais disparu certes, mais qu’il est possible d’évoquer en revenant à la conception de leurs auteurs. Si le temps, les matériaux et les couleurs ont passé, le résultat obtenu s’avère de toute façon plus fidèle à l’œuvre originelle.
Les explications apportées par panneaux interposés sont claires et précises, avec des textes plus courts et didactiques destinés aux enfants et placés à leur hauteur (pour une fois !).

De plus le musée des Augustins propose un site web intéressant et complet sur cette exposition, la restauration de ces deux œuvres, et plus globalement sur l’histoire et les techniques de restauration.

 

BlueGrey

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Polychromies secrètes
Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain
Du 10 décembre 2005 au 30 avril 2006
Musée des Augustins – 21 rue de Metz – 31000 Toulouse

Exposition vue le 04/01/2006

15/09/2005

[musée] Musée de la miniature (Lyon)

Le musée de la miniature a ouvert ses portes le 13 février 2005. Il y a donc peu de temps. Comme son nom l'indique ce musée se consacre... à la miniature. Je dirais même plus, ce musée se consacre à la miniature dans tous ses états et à ses expressions les plus variées : l'origami, les sculptures d'œufs, la miniature d'inspiration poétique, la miniature humoristique, les miniatures automates, l'art animalier, le bateau bouteille, les reproductions hyperréalistes de lieux connus... Bref, plus de 1000 œuvres iconoclastes et de toutes tailles. Dans le lot on trouve toujours quelque chose qui nous plait ou nous touche plus particulièrement, même si honnêtement l'ensemble m'a laissé parfois assez indifférente.

Par contre ce qui m'a beaucoup plus intéressé c'est l'exposition temporaire présentée jusqu'au 15 septembre 2005, Les Secrets du 7e art, qui rassemble une collection présentant l'utilisation de la miniature au cinéma. Au programme, quelques pièces originales des films les plus mythiques : des miniatures de Blade Runner, des maquettes du 5e Elément, l'art de l'animatronic, ainsi que masques et grimages d’horrrrreur ! Le tout sur un fond musical certes fort agréable, mais que je n'ai pas trouvé des plus judicieux : Norah Jones ?!

Autre point fort de ce musée : au troisième étage on peut découvrir et jeter un coup d'œil indiscret à l'atelier de conception et réparation des miniatures du musée.

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Musée de la miniature
Maison des Avocats - 60 rue Saint-Jean - 69005 Lyon

Musée visité le 15/09/2005

10/09/2005

[expo] Imprimer sur tissu et sur papier au fil des siècles (Lyon)

«Tissu/papier, échanges d'impressions» est la thématique d'un ensemble d'expositions autour de deux savoir-faire régionaux qui se déroulent du 18 juin au 31 décembre sur 5 sites de la ville de Lyon et sa région. Je vais vous parler de celle des 5 que j'ai vu : «Imprimer sur tissu et sur papier au fil des siècles» au musée de l'imprimerie de Lyon jusqu'au 13 novembre.

Cette exposition est un rapprochement entre l'histoire et les techniques d'impression sur papier et sur tissu. Idée intéressante. Et de jolis objets : planches et rouleaux à imprimer, pochoirs, tissus, gravures, lithographie, etc. Et personnellement j'ai appris pas mal de chose sur ces deux activités d'impression sur papier et sur tissu. Mais, comme le dit d'ailleurs le prospectus de présentation de l'exposition, «impression sur tissu, impression sur papier : ces deux activités, artisanales puis industrielles, se sont ignorées pendant des siècles». Alors comment rapprocher l'histoire et les techniques de deux activités qui se sont ignorées pendant des siècles ? En "forçant" parfois ce rapprochement. Et ce rapprochement forcé est un peu dommage et ne sert pas forcément l'ensemble...

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Imprimer sur tissu et sur papier au fil des siècles
Exposition du 22 juin au 13 novembre 2005
Musée de l'imprimerie – 13 rue de la Poulaillerie – 69002 Lyon

Exposition visitée le 10/09/2005

18/06/2005

[expo] Léger Monumental (Toulouse)

Ce n'est pas au musée mais dans les cours publiques des Abattoirs que sont installées quelques pièces majeures de l'art monumental de Fernand Léger. Ces œuvres très colorés accompagnent et transforment les murs de cette ancienne architecture industrielle dans un accrochage qui tente de respecter les credo de l'artiste au travers de ses représentations humanistes : l'union de la peinture et de l'architecture, la place de la couleur dans l'environnement, le rôle social du peintre.

En effet, faire vivre le mur, telle était l'obsession de l'artiste : « Un mur nu est une surface morte. Un mur coloré devient une surface vivante » affirmait-il. Fernand Léger rêvait de créer une ville sculpturale, vivante et colorée pour le bonheur des citadins et pour la joie des "classes laborieuses". Son enthousiasme à faire descendre le tableau dans la rue pour que tout le monde en profite l'a amené à affirmer l'importance d'un "art mural". Il envisageait une collaboration entre peintres et architectes, coopération qui le liera aux meilleurs de son temps, notamment Le Corbusier qui ira jusqu'à affirmer que sa peinture est sœur de l'architecture et que ses tableaux « appellent une nouvelle architecture » tant le lien est intense.

23 œuvres sont présentées aux Abattoirs. C'est trop peu quand on aime Fernand Léger ! Mais enfin, c'est déjà bien... 23 œuvres post-mortem, qui ont été réalisées, à sa demande, après sa mort, par son élève Roland Brice et sous la surveillance de sa femme Nadia Khodossievitch, d'après les plans, schémas et maquettes qu'il en avait laissé. Des œuvres en céramiques, où l'opposition de couleurs pures et de tons en aplats contraste avec le modelé des clairs-obscurs en grisaille.

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Exposition Fernand Léger (1881-1955)
Du 24 février 2005 au 31 août 2006
Les Abattoirs – 76 allées Charles de Fitte – 31300 Toulouse

Exposition vue le 18/06/2005