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24/07/2006

[expo] Géricault, la folie d'un monde (Lyon)

medium_gericault.gifCette exposition du musée des Beaux-Arts de Lyon met en lumière l'engagement de Théodore Géricault comme peintre d'histoire, maniant avec subtilité le symbole et l'allégorie politique. Une quarantaine de tableaux, plus d'une centaine d'œuvres d'arts graphiques et deux sculptures livrent la vision humaniste si particulière que l'artiste porte sur le peuple, la guerre, les enfants, la sexualité, les faits divers et les épisodes historiques de son époque.

La scénographie, certes classique, est efficace. Elle est organisée en quatorze sections chacune introduite par un texte qui amorce des pistes d'interprétation et des recoupements sans pour autant être indigeste, et en laissant le visiteur aller lui-même plus avant dans la réflexion. La faible intensité lumineuse (inévitable pour des questions de conservation des œuvres) et les couleurs sombres en harmonie des murs créent une ambiance intimiste propice à la déambulation et à la contemplation des œuvres. Enfin, la grande majorité des œuvres présentées ne sont pas des tableaux à proprement parler mais des œuvres graphiques et autres travaux préparatoires. Cela semble décevoir certains visiteurs, pas moi ! J'ai été ravie de pouvoir ainsi suivre la genèse de tableaux très connus : en voir les études préparatoires éclaire ces œuvres majeures d'un jour nouveau, laissant apparaître les doutes et le travail de l'artiste.

Bref, une bien belle exposition consacrée à l'un des artistes majeurs du romantisme français.

 

BlueGrey

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Géricault, la folie d'un monde
Du 21 avril au 31 juillet 2006
Musée des Beaux-Arts de Lyon - 20 place des Terreaux - 69001 Lyon

Exposition vue le 24/07/2006

22/04/2006

[photo] Willy Ronis

Willy Ronis est un photographe humaniste, c'est-à-dire qui fait sien tout ce qui est humain, qui s'intéresse aux gens ordinaires, non aux individus exceptionnels, et dont le terrain de prédilection est la vie quotidienne. Surtout, jamais de scoop ! J'aime ses tranches de vie où chacun peut se reconnaître, sans artifices. J'aime son goût pour le hasard, la «chasse libre» qui lui permet de capter ce qui peut survenir. J'aime son regard simple qui rend hommage aux petites gens, j'aime sa «représentation poétique du bonheur modeste»...

Comme vous le savez sans doute, à l'occasion du quatre-vingt-quinzième anniversaire de Willy Ronis, la ville de Paris lui rend hommage : exposition jusqu'au 27 mai au Salon d'accueil de l'Hôtel de Ville, 29 rue de Rivoli, 75004 Paris. Mais pour les non parisiens ?

Et bien je vous conseille l'expo «Willy Ronis, photographies» présentée jusqu'au 4 juillet 2006 à la Maison René Char, Hôtel Donadeï de Campredon, 20 rue du Docteur Tallet, 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue.

Puis, allez faire un tour sur le site de L'Express : reportage photo et entretien vidéo avec Willy Ronis.

Et pour finir, je vous conseille aussi de jeter un coup d'œil au recueil photographique «Mémoire textile», qui n'est pas le plus connu de Willy Ronis, mais qui est un petit bijou, un témoignage par l'image de sa solidarité envers la classe ouvrière.

 

BlueGrey

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Willy Ronis, photographies
Du 17 décembre 2005 au 04 juillet 2006
Maison René Char - Hôtel Donadeï de Campredon - 20 rue du Docteur Tallet - 84800 L'Isle-sur-la-Sorgue

Exposition visitée le 22/04/2006

18/06/2005

[expo] Léger Monumental (Toulouse)

Ce n'est pas au musée mais dans les cours publiques des Abattoirs que sont installées quelques pièces majeures de l'art monumental de Fernand Léger. Ces œuvres très colorés accompagnent et transforment les murs de cette ancienne architecture industrielle dans un accrochage qui tente de respecter les credo de l'artiste au travers de ses représentations humanistes : l'union de la peinture et de l'architecture, la place de la couleur dans l'environnement, le rôle social du peintre.

En effet, faire vivre le mur, telle était l'obsession de l'artiste : « Un mur nu est une surface morte. Un mur coloré devient une surface vivante » affirmait-il. Fernand Léger rêvait de créer une ville sculpturale, vivante et colorée pour le bonheur des citadins et pour la joie des "classes laborieuses". Son enthousiasme à faire descendre le tableau dans la rue pour que tout le monde en profite l'a amené à affirmer l'importance d'un "art mural". Il envisageait une collaboration entre peintres et architectes, coopération qui le liera aux meilleurs de son temps, notamment Le Corbusier qui ira jusqu'à affirmer que sa peinture est sœur de l'architecture et que ses tableaux « appellent une nouvelle architecture » tant le lien est intense.

23 œuvres sont présentées aux Abattoirs. C'est trop peu quand on aime Fernand Léger ! Mais enfin, c'est déjà bien... 23 œuvres post-mortem, qui ont été réalisées, à sa demande, après sa mort, par son élève Roland Brice et sous la surveillance de sa femme Nadia Khodossievitch, d'après les plans, schémas et maquettes qu'il en avait laissé. Des œuvres en céramiques, où l'opposition de couleurs pures et de tons en aplats contraste avec le modelé des clairs-obscurs en grisaille.

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Exposition Fernand Léger (1881-1955)
Du 24 février 2005 au 31 août 2006
Les Abattoirs – 76 allées Charles de Fitte – 31300 Toulouse

Exposition vue le 18/06/2005