Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/02/2013

[théâtre] « Los hijos se han dormido » de Daniel Veronese, d'après « La Mouette » d'Anton Tchekhov

Dans La Mouette, Medvédenko aime Macha, qui aime Kostia, qui aime Nina, qui aime Trigorine, qui aime Irina... Toutefois, Veronese resserre sa trame sur le quatuor terrible de La Mouette : Irina, actrice à succès sur le déclin et son compagnon Trigorine, auteur adulé mais tourmenté, face à leurs doubles inversés, à peine éclos : Kostia, fils d'Irina qui se rêve écrivain et dont Irina méprise les aspirations, et Nina, fascinée par la notoriété de Trigorine et aspirante comédienne que Konstantin met en scène dans sa première pièce.

Cette pièce ou tout le monde court après quelqu'un d'autre pourrait s'apparenter à une comédie légère ; il n'en est rien. Car au fur et à mesure de son déroulement apparaissent les jalons qui mèneront au drame… Découvrir la suite...

Los hijos se han dormido , Daniel Veronese

30/10/2012

[théâtre] « Thé à la menthe ou t'es citron ? » de Danielle Navarro et Patrick Haudecoeur, par l’équipe des 3T

C'est l'histoire d'une troupe de théâtre miteuse répétant un vaudeville calamiteux où il est question d'un gentleman cambrioleur s'introduisant chez une aristocrate. Tout y est : l'amant dans le placard, le cocu, les portes qui claquent et les quiproquos en série ! Hélas, le jeune premier est novice et gaffeur (le fils du producteur !), la comédienne vedette s'avère au bord de la crise de nerfs, l'acteur has-been ne sait pas son texte, le second rôle se rêve en premier rôle, la metteuse en scène donne des indications nébuleuses (« sois un peu plus aluminium ! »), le technicien reste impassible dans ce désordre ambiant, mais se mêle de la mise en scène et la costumière se perd dans les époques... Bref, tous des branquignols ! Et le public assiste aux répétitions de la pièce qui est loin (mais alors très loin) d'être prête. Pour autant, le soir de la première arrive bel et bien, et le vaudeville de l'histoire vire au désastre intégral ! Les acteurs tentent désespérément de récupérer catastrophes sur catastrophes mais les imprévus se succèdent en une apothéose de quiproquos... Découvrir la suite...

 

Thé à la menthe ou t'es citron ?, Danielle Navarro, Patrick Haudecoeur

09/02/2009

L'ombre de Montfort 1218-2001 – Patricia Parry (2005)

5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif 5241f3784ad62eec1a01a08d1ab59ef3.gif Genre : thriller ésotérique

Lombre de Montfort.gif25 juin 1218 : lors du siège de Toulouse, Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Cathares, est tué d'un bloc de pierre lancé des remparts.
21 septembre 2001 : aux portes de la ville rose, l'explosion de l'usine AZF provoque la mort d'une trentaine de personnes et fait plusieurs centaines de blessés.
Journaliste dans un grand hebdo parisien, Vincent Nadal cherche à rencontrer le médiatique docteur François de Montréjouls, des "Médecins de la Terre", qui serait impliqué dans la catastrophe. Mais ce dernier a disparu depuis quelques jours, laissant sa femme Béatrice sans nouvelles. A la recherche de François, Vincent et Béatrice sont entraînés dans une quête à travers le monde : de Toulouse à New York, de Venise à Istanbul, et jusqu'aux portes du Moyen-Orient. Dans l'atmosphère de tension post-11 septembre, ils se confrontent à une énigme vieille de plusieurs siècles que connaissaient déjà les ancêtres de François, qui se croisèrent en Palestine, au XIIe siècle et affrontèrent Simon de Montfort sous les murs de Toulouse...

L'ombre de Montfort se lit avec une belle facilité. La narration est maîtrisée, le récit bien construit. Il passe d'une époque à l'autre, du temps des croisades à nos jours, les événements du passé éclairant les événements présents, et cette architecture façon puzzle se déploie sans perdre le lecteur, jusqu'au final qui bien sûr donne alors la pleine compréhension de l'intrigue. On apprend aussi au passage quelques petites choses sur les cathares et les croisades (ceci dit, il ne s'agit pas d'un roman historique, et l'ésotérisme prend le pas sur le véridique). Quant à l'héroïne, Béatrice, femme forte et impétueuse, petite-bourgeoise ne se déchaussant jamais de ses Gucci, elle est attachante dans ses travers presqu'autant que dans ses qualités. En effet le style piquant n'hésite pas à égratigner les personnages principaux par de petites touches d'humour, comme autant de marques de distanciation montrant que finalement l'auteur ne prend pas non plus son récit trop au sérieux : « Vincent pousse un soupir, dans la meilleure tradition du roman pour jeune fille. Il ouvre un œil et s'apprête probablement à dire "Où suis-je ?" ».

Au final, une histoire plaisante et distrayante.

______________________________

Patricia Parry, L'ombre de Montfort, éd. Empreinte, coll. Lettres du Sud, 2005, 283 pages, 19,5 €.

Les avis d'Etoilesdesneiges et de YueYin.

Le blog de Patricia Parry

05/01/2006

[expo] Polychromies secrètes (Toulouse)

Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain

 

L’exposition Polychromies secrètes met en lumière deux œuvres du musée des Augustins de Toulouse qui ont fait l’objet d’une remarquable restauration : une sculpture polychrome, Notre Dame de Grasse, et un panneau peint, la Crucifixion du Parlement de Toulouse, toutes deux datant de la seconde moitié du XVe siècle.

Cette exposition, en plus de dresser un état des connaissances (tant sur le plan technique et matériel qu’artistique) sur ces deux œuvres, et de montrer le résultat spectaculaire des restaurations, est également l’occasion de familiariser le public à cette activité méconnue qu’est la restauration d’œuvres. Et ce parti pris est une excellente idée. On suit, étapes par étapes, la renaissance de ces deux œuvres et les choix de restauration, avec pour ma part une préférence pour la sculpture Notre Dame de Grasse, dont la finesse d’exécution, la délicatesse des couleurs et l’originalité de la composition m’ont particulièrement touchée. La restauration a consisté à retirer les superpositions de badigeon et de repeints pour se rapprocher d’un état d’origine, à jamais disparu certes, mais qu’il est possible d’évoquer en revenant à la conception de leurs auteurs. Si le temps, les matériaux et les couleurs ont passé, le résultat obtenu s’avère de toute façon plus fidèle à l’œuvre originelle.
Les explications apportées par panneaux interposés sont claires et précises, avec des textes plus courts et didactiques destinés aux enfants et placés à leur hauteur (pour une fois !).

De plus le musée des Augustins propose un site web intéressant et complet sur cette exposition, la restauration de ces deux œuvres, et plus globalement sur l’histoire et les techniques de restauration.

 

BlueGrey

______________________________

Polychromies secrètes
Autour de la restauration de deux œuvres majeures du XVe siècle toulousain
Du 10 décembre 2005 au 30 avril 2006
Musée des Augustins – 21 rue de Metz – 31000 Toulouse

Exposition vue le 04/01/2006

[musée] Musée des Augustins (Toulouse)

Le musée des Augustins, musée des Beaux-Arts de la ville de Toulouse, est l'un des premiers musées de France. Crée en 1793, très peu de temps après le Louvre, il abrite des collections de peinture et de sculptures du Moyen-Age au début du XXe siècle. Il est installé dans un ancien couvent édifié au XIVe siècle, dans le plus pur style gothique méridional. Et cet espace architectural majestueux crée une parfaite harmonie avec les œuvres présentées : un ensemble de sculptures médiévales est rassemblé dans les salles gothiques ouvrant sur le cloître, les peintures religieuses du XVe au XVIIe siècle trouvent leur place dans la sobriété exceptionnelle de l'église, etc.

Dans l'aile plus récente (édifiée en 1888 et inspirée d'un projet de Violet le Duc) est exposée, dans une salle d'inspiration romane, la collection de chapiteaux romans du musée, véritable panorama de l'évolution de la sculpture romane. Enfin à l'étage sont réunies les œuvres des différentes écoles de peinture française (Champaigne, Delacroix, Manet, Toulouse-Lautrec...), toulousaine (Chalette, Tournier...), mais aussi italienne (Guido Reni, Guardi...), flamande et hollandaise du XVIIe au début du XXe siècle, ainsi que quelques sculptures remarquables (Rodin, Claudel...).

Bref, ce musée est un havre dédié à la contemplation en plein cœur du centre ville.

 

BlueGrey

______________________________

Musée des Augustins – 21 rue de Metz – 31000 Toulouse

Musée visité le 04/01/2006