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07/11/2006

La ceinture - Ahmed Abodehman (2000)

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medium_la_ceinture.gifAhmed Abodehman est né en 1949 dans le village d'Alkhalaf, dans la tribu des Kahtanis établie depuis des temps immémoriaux au creux des hautes montagnes de l'Assir en Arabie Saoudite. Après ses études à Ryad, il choisit de s'installer à Paris en 1982 où il exerce aujourd'hui la profession de journaliste : il dirige le bureau parisien du journal saoudien Al Riyadh.

«Mais je suis là, parmi vous, à Paris, à l'aube de l’an 2000 ! Qu'elle aventure pour moi qui ne connais pas même ma date de naissance ! Sans doute ne me voyez-vous pas, car je m'efforce d'être comme vous, gris, indifférent, pourtant je porte en moi mon village comme un feu inépuisable.»

Dans ce premier roman autobiographique publié en 2000, Ahmed Abodehman décrit le tiraillement entre la tradition et l'attachement à ses racines et son intégration à d'autres cultures. Mais surtout l'auteur-poète nous livre un long et émouvant poème d'amour au monde qui l'a construit, celui de son village natal où les enfants naissent imprégnés de musique et de poésie. Il nous livre son témoignage dans une langue où se mêle la fantaisie et les rêveries de l'enfance, une langue toute empreinte de fraîcheur, de tendresse et d'humour qui restitue la lente prise de conscience du narrateur de son identité et de sa personnalité dans un monde aux traditions millénaires qui se trouve confronté à l'irruption de la modernité par la construction, sur ordre du gouvernement, d'une école primaire. Face à ce défi lancé à sa tribu et plus largement au monde arabe, Ahmed Abodehman restitue la dimension poétique, culturelle et identitaire de son pays.

Un joli récit auquel il manque toutefois encore un petit quelque chose de difficile à définir pour qu'il prenne réellement son envol.

 

BlueGrey

 

Ahmed Abodehman, La ceinture, éd. Gallimard, coll. folio, 2003, 180 pages, 5,10 €.

Commentaires

Juste un petit mot pour te dire que je lis avec plaisir tes chroniques et me sens assez proche de ta sensibilité artistique et de tes goûts. J'espère que tu continueras longtemps à écrire tes chroniques. D'ailleurs, je me permets de te conseiller un roman que je viens tout juste de terminer. Il s'agit de Contretemps de Bernardo Toro.
Comme Littel l’auteur a choisi le français comme langue de fiction. Mais la comparaison s’arrête là, car ici aucune redondance, aucune lourdeur, tout y est fin, précis, sensible, concentré et pourtant féroce et sans concession.
Il raconte l'histoire d'un jeune homme quitte le Chili de Pinochet pour recommencer une nouvelle vie en France loin des malheurs qui affligent son pays. La solitude l’amène à fréquenter un restaurant chilien où il rencontrera Laura la femme d’un dirigeant d’extrême gauche. Une relation se noue entre ces deux êtres que tout oppose : l’expérience et les perspectives d’avenir. Une relation qui poussera le jeune homme à revenir sur qu’il cherchait à fuir : l’histoire tragique de son pays. Je venais à peine de terminer le livre que j’ai commencé à le relire, je n’arrivais plus à quitter ses personnages… Dire que je le conseille, c’est faible, personnellement j’ai rarement lu quelque chose d’aussi envoûtant.
A bientôt
Alex

Écrit par : alex | 09/11/2006

merci pr ce partage

bravo

Écrit par : el greco | 12/11/2006

Les commentaires sont fermés.