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15/07/2004

[théâtre] Le colonel des Zouaves - Olivier Cadiot / Ludovic Lagarde

Sur scène Laurent Poitrenaux, en survêtement sombre, se tient les pieds rivés au sol. Grâce à un système d'amplification et de déformation des sons, l'acteur peut multiplier les protagonistes : il interprète à lui seul une dizaine de personnages excentriques et les voix qui vont avec, de même que les ambiances sonores et les bruitages qui les accompagnent. Il accomplit aussi une véritable performance gestuelle, mimant en accéléré les petites choses qui se passent en marge de ce qu'il raconte.

Quant au récit, il est centré sur les obsessions d'un domestique zélé. Il est fait d'un monologue très rythmé mélangeant leçons d'art ménager, dialogues, récit de service à table, fantasmes et autres délires... Lent éloignement du chemin de la réalité.

Olivier Cadiot : « Exilé dans son entresol, un domestique zélé tente d'améliorer son service. La conscience professionnelle tourne très vite à l'obsession dévorante. Il s'oblige à s'inventer des méthodes de plus en plus complexes et inutiles comme Robinson dans son île, cherchant à contrôler à l'infini tous les stades de son travail. Devenu encyclopédiste sans le savoir, cet autodidacte s'imagine qu'une accumulation de progrès minuscules suffira à lui faire réussir un vrai "Art Ménager". Diviser à la folie pour mieux régner. Leçon de service total.

Pour bien servir les gens, il faut connaître leurs goûts, il faut les écouter. Il finira par enregistrer leurs conversations, les transcrire, transformer sa cave en table d'écoute, et devenir espion de fait. Dur travail de reconstituer mot à mot la partition exacte de ce qu'il a entendu. Le monologue central mélange en une seule phrase propos de table, commentaires, fragments de discours et morceaux de dialogues. Il va convoquer des personnages virtuels, comme preuves à l'appui dans un procès privé. Reconstitutions de tableaux vivants en anamorphose. Pour échapper à ce cauchemar, notre héros file à fond dans la nature. Course à pied pour rassembler ses esprits. Cross pour avaler le passé. »

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Le colonel des Zouaves
D'Olivier Cadiot
Mise en scène et scénographie de Ludovic Lagarde
Musique de Gilles Grand
Avec Laurent Poitrenaux

Spectacle vu le 15/07/2004 au Festival d’Avignon In

14/07/2004

[théâtre jeune public] 16/9e siècle / Les Francs-Glaçons

Il était une fois une reine très bonne et très aimée de son peuple. Malheureusement, elle mourut en mettant au monde le prince Etienne. Une prophétie prédit que celui-ci rencontrerait un jour la princesse de ses rêves et qu'ils règneraient ensemble sur le royaume. Mais le roi, son père, se remaria à une reine méchante et cruelle et ivrogne... Et surtout notre histoire se passe au 16/9e siècle !

Qu'est-ce à dire ? C'est-à-dire que cette histoire se déroule apparemment au 16e siècle mais nous est racontée grâce à des procédés cinématographiques contemporains (ou presque) : des bruitages façon dessins animés, des ralentis façon Matrix, une scène "écran de cinéma", plus quelques clins d'oeils à l'actualité et des répliques d'aujourd'hui en costumes d'époque. Le tout relevé d'un humour certes parfois un peu facile, mais qui à le mérite d'être efficace. Bref, on se marre et c'est déjà pas mal.

Quant aux trois comédiens, ils changent de costume et de tête à grande vitesse et s'amusent à revisiter les contes de notre enfance avec bouffonnerie et quelques trouvailles mémorables, tel le poulet-voyageur-fusée. Autre scène d'anthologie : la sorcière sur son balai effectuant un vol sur fond de Brigitte Bardot :
J'ai besoin de person'
En balai Davidson
Je n'reconnais plus person'
En balai Davidson !

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16/9e siècle
Un spectacle des Francs-Glaçons

Spectacle vu le 14/07/2004 au Festival d’Avignon Off

13/07/2004

[théâtre] Un homme est un homme - Bertolt Brecht / Bernard Sobel

Au milieu de la scène, quatre chiffres géants et entrelacés (1/9/2/5) tiennent lieu de décor unique, un peu terne. Ce décor sert de pivot à la représentation : il va tourner sur lui-même, selon les scènes, semblant mimer «la transformation du porteur d'eau Galy Gay dans les baraquements de Kilkao, l'année mille neuf cent vingt-cinq», sous-titre de Un homme est un homme. Sur un ton qui semble hésiter entre le tragique et le comique, on nous raconte donc l'histoire du porteur d'eau Galy Gay, dépossédé de son nom et de son identité, et devenu chef de guerre malgré lui. Découvrir la suite...

12/07/2004

[théâtre jeune public] Princes et princesses - d'après Michel Ocelot / Claire Lasne

C'est l'histoire de deux enfants qui jouent à se raconter des histoires : «On dirait que je serais une princesse et j'aurais un collier, un collier de diamants... On dirait qu'on serait dans l'Egypte Antique, et le pharaon, se serait une fille... On dirait qu'il y aurait un château, et dans le château, il y aurait une sorcière...». Ainsi se construit le récit, chacun créant son personnage, son costume et son intrigue, au gré de son imagination. Puis c'est le levé de rideau... Découvrir la suite...