17/07/2004
[théâtre] Daewoo - François Bon / Charles Tordjman
Quatre femmes, quatre amies, quatre anciennes de l'usine. L'usine a fermé, la cinquième n'a pas supporté le poids du chômage et l'angoisse de l'avenir. Elle a préféré partir. Définitivement.
Les quatre amies se serrent les coudes. Elles parlent indéfiniment de l'usine, des plans de licenciement, de la lutte qui a suivi, du refus de perdre leur travail, des tentatives de reclassement, de l'angoisse des jours qui passent, toujours plus vides, de l'instabilité dans leur vie depuis l'évènement. Elles cherchent de quoi tenir, des raisons de continuer, entre colère et résignation.
Le propos est dur, amer, et les spectateurs ont peu de répits et peu raisons de rires. Une pièce qui serre le ventre, à voir comme un hommage à la noblesse de ces femmes que l'on a avilies.
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Daewoo
De François Bon
Mise en scène de Charles Tordjman
Avec Christine Brücher, Julie Pilod, Samira Sédira, Agnès Sourdillon
+ d'info sur la pièce Daewoo
Spectacle vu le 17/07/2004 au Festival d’Avignon In
18:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : avignon, festival d'avignon in, théâtre, daewoo, ouvriers, usine, chômage
16/07/2004
[danse contemporaine] Gravitation / Compagnie tempo cantabile
D'accord, je n'y connais absolument rien en danse contemporaine. D'accord, il s'agissait « d'improvisation », d'une « recherche chorégraphique »... D'accord. Certes. Oui. Mais bon...
Un moment intéressant toutefois : celui de la danseuse de claquettes et des musiciens "se répondant".
BlueGrey
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Gravitation
Par la Compagnie tempo cantabile - 56 rue du Pré - 72000 Le Mans
Spectacle vu le 16/07/2004 au Festival d'Avignon Off
22:40 Publié dans Danse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avignon, danse, festival d'avignon off, claquettes
15/07/2004
[théâtre] Peer Gynt - Henrik Ibsen / Patrick Pineau
Le chemin de Peer Gynt est rude : quatre heures et demie avec un personnage que son auteur ne lâche pas une seconde, de l'âge des chiens fous à celui de la vieillesse, passant de mensonges en aventures, jusqu'au retour du poète-voyageur dans sa Norvège natale, une fois fortune faite. On suit l'évolution du personnage principal et la manière dont il assimile les leçons données par la vie, jusqu'à la conclusion, au seuil de la mort : dans son obstination à être "soi-même", Peer Gynt est passé à côté de sa vie, et il ne comprend qu'à son retour que sa vérité à lui était depuis toujours auprès de Solveig.
Eric Elmosnino est un Peer Gynt canaille, sauvage et trépidant. Il passe avec brio du prince au clochard, peut dans l'instant mourir d'amour ou bondir à la poursuite de la fille du roi des trolls.
La première partie de la pièce, remplie de personnages fantastiques et imaginaires, de rencontres imprévues et de rebondissements, fortunes et infortunes du héros bouffon, hésite entre rêve et réalité. Quant à la seconde partie... Monologues excessivement longs... Long !
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Peer Gynt
D'Henrik Ibsen
Mise en scène Patrick Pineau
Avec Bouzid Allam, Gilles Arbona, Baya Belal, Nicolas Bonnefoy, Frédéric Borie, Hervé Briaux, Jean-Michel Cannone, Laurence Cordier, Eric Elmosnino, Aline Le Berre, Laurent Manzoni, Christelle Martin, Mathias Mégard, Cendrine Orcier, Fabien Orcier, Annie Perret, Julie Pouillon, Marie Trystram
Spectacle vu le 15/07/2004 au Festival d’Avignon In
22:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avignon, festival d'avignon in, théâtre, norvège
[théâtre] Le colonel des Zouaves - Olivier Cadiot / Ludovic Lagarde
Sur scène Laurent Poitrenaux, en survêtement sombre, se tient les pieds rivés au sol. Grâce à un système d'amplification et de déformation des sons, l'acteur peut multiplier les protagonistes : il interprète à lui seul une dizaine de personnages excentriques et les voix qui vont avec, de même que les ambiances sonores et les bruitages qui les accompagnent. Il accomplit aussi une véritable performance gestuelle, mimant en accéléré les petites choses qui se passent en marge de ce qu'il raconte.
Quant au récit, il est centré sur les obsessions d'un domestique zélé. Il est fait d'un monologue très rythmé mélangeant leçons d'art ménager, dialogues, récit de service à table, fantasmes et autres délires... Lent éloignement du chemin de la réalité.
Olivier Cadiot : « Exilé dans son entresol, un domestique zélé tente d'améliorer son service. La conscience professionnelle tourne très vite à l'obsession dévorante. Il s'oblige à s'inventer des méthodes de plus en plus complexes et inutiles comme Robinson dans son île, cherchant à contrôler à l'infini tous les stades de son travail. Devenu encyclopédiste sans le savoir, cet autodidacte s'imagine qu'une accumulation de progrès minuscules suffira à lui faire réussir un vrai "Art Ménager". Diviser à la folie pour mieux régner. Leçon de service total.
Pour bien servir les gens, il faut connaître leurs goûts, il faut les écouter. Il finira par enregistrer leurs conversations, les transcrire, transformer sa cave en table d'écoute, et devenir espion de fait. Dur travail de reconstituer mot à mot la partition exacte de ce qu'il a entendu. Le monologue central mélange en une seule phrase propos de table, commentaires, fragments de discours et morceaux de dialogues. Il va convoquer des personnages virtuels, comme preuves à l'appui dans un procès privé. Reconstitutions de tableaux vivants en anamorphose. Pour échapper à ce cauchemar, notre héros file à fond dans la nature. Course à pied pour rassembler ses esprits. Cross pour avaler le passé. »
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Le colonel des Zouaves
D'Olivier Cadiot
Mise en scène et scénographie de Ludovic Lagarde
Musique de Gilles Grand
Avec Laurent Poitrenaux
Spectacle vu le 15/07/2004 au Festival d’Avignon In
19:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : avignon, festival d'avignon in, théâtre, domestique
14/07/2004
[théâtre jeune public] 16/9e siècle / Les Francs-Glaçons
Il était une fois une reine très bonne et très aimée de son peuple. Malheureusement, elle mourut en mettant au monde le prince Etienne. Une prophétie prédit que celui-ci rencontrerait un jour la princesse de ses rêves et qu'ils règneraient ensemble sur le royaume. Mais le roi, son père, se remaria à une reine méchante et cruelle et ivrogne... Et surtout notre histoire se passe au 16/9e siècle !
Qu'est-ce à dire ? C'est-à-dire que cette histoire se déroule apparemment au 16e siècle mais nous est racontée grâce à des procédés cinématographiques contemporains (ou presque) : des bruitages façon dessins animés, des ralentis façon Matrix, une scène "écran de cinéma", plus quelques clins d'oeils à l'actualité et des répliques d'aujourd'hui en costumes d'époque. Le tout relevé d'un humour certes parfois un peu facile, mais qui à le mérite d'être efficace. Bref, on se marre et c'est déjà pas mal.
Quant aux trois comédiens, ils changent de costume et de tête à grande vitesse et s'amusent à revisiter les contes de notre enfance avec bouffonnerie et quelques trouvailles mémorables, tel le poulet-voyageur-fusée. Autre scène d'anthologie : la sorcière sur son balai effectuant un vol sur fond de Brigitte Bardot :
J'ai besoin de person'
En balai Davidson
Je n'reconnais plus person'
En balai Davidson !
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16/9e siècle
Un spectacle des Francs-Glaçons
Spectacle vu le 14/07/2004 au Festival d’Avignon Off
19:30 Publié dans Spectacles jeune public | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : avignon, festival d'avignon off, théâtre, spectacle jeune public, conte de fées